Paris, le 22 mai 2008. Ce matin, des activistes de Greenpeace ont déployé une banderole devant l’Ambassade du Japon à Paris pour demander la poursuite de l’ensemble des responsables du trafic de viande de baleine découvert au Japon.
Greenpeace a révélé le 15 mai dernier à Tokyo un scandale impliquant le programme de chasse scientifique du gouvernement japonais. Un vaste marché noir de viande de baleine volée qui implique l’ensemble des acteurs de la chasse à la baleine, a été dévoilé par les membres de l’association.
Suite aux révélations de Greenpeace concernant ce marché noir organisé, le procureur de Tokyo a entamé une procédure d’enquête. L’ampleur et l’échelle de ce scandale posent de nombreuses questions sur l’implication des opérateurs du programme de chasse dans l’océan austral.
« Nous sommes aujourd’hui devant l’ambassade du Japon pour dénoncer l’existence de ce vaste marché noir de viande de baleine et pour insister sur le fait qu’il ne faut en aucun cas se contenter de poursuivre quelques membres d’équipage du Nisshin Maru qui serviraient de boucs émissaires alors que ce scandale révèle un système organisé de marché noir « couvert » par les différentes agences gouvernementales impliquées dans le programme de chasse dite scientifique dans l’océan austral. Ce trafic de viande de baleine montre une fois de plus qu’il ne s’agit en aucun cas d’un programme scientifique, mais bien d’une chasse commerciale déguisée », affirme François Chartier de la campagne océan de Greenpeace France.
Greenpeace demande au gouvernement japonais :
– L’arrêt immédiat des subventions au programme de chasse à la baleine dit scientifique dans l’océan austral.
– Que les permis de chasse à la baleine dans l’océan austral soit retirés à l’Institut de Recherche des Cétacés (IC) et que la licence d’exploitation pour cette même chasse ne soit pas renouvelée à la Kyodo Senpaku, la compagnie qui exploite la flottille japonaise de chasse.
– De ne pas se lancer dans la préparation d’une nouvelle expédition dans l’océan austral durant la période de l’enquête et en amont de la prochaine réunion de la CBI à Santiago du Chili, en juin prochain.
– Le Japon doit également prendre contact avec le gouvernement australien pour lancer un programme scientifique commun et non-léthal. En utilisant les moyens scientifiques de l’Institut de Recherche sur les Cétacés et les navires de la Kyodo Senpaku pour étudier les menaces qui pèsent sur les cétacés (et notamment les changements climatiques), le Japon pourrait apporter une aide réelle à la protection de la biodiversité marine dans l’océan austral et se positionner comme leader de la défense des écosystèmes marins.