Greenpeace est-elle active dans des pays comme la Chine ou la Russie ?
Greenpeace est présente dans plus de 55 pays, sur tous les continents, du Brésil en Afrique du Sud, en passant par les Philippines, l’Inde, la Hongrie, l’Australie ou le Mexique. Chaque bureau travaille sur son contexte national, son gouvernement ou sur les entreprises nationales. Nous menons aussi des campagnes internationales dans le cadre de stratégies coordonnées au niveau mondial.
Activité de Greenpeace en Chine
Le bureau de Greenpeace en Chine a été ouvert en 2002. Avec une équipe d’aujourd’hui 80 personnes, ce bureau mène des investigations indépendantes, expose et documente des problématiques environnementales et exerce du plaidoyer politique sur de nombreux sujets écologiques. Nos collègues chinois se battent contre le charbon dans leur pays et pour la promotion des énergies renouvelables avec des succès à la clé : les annonces récentes de la Chine en matière d’arrêt des financements de centrales à charbon à l’étranger, d’objectif de neutralité carbone en 2060 ou de pic d’émissions en 2030 en sont la preuve. Les équipes ont également fait pression sur de grands groupes et entreprises pour mettre fin à l’utilisation de pesticides et travaillent à l’amélioration de la qualité de l’air. Des campagnes sont également menées pour plus de responsabilité climatique auprès de groupes comme Baidu, Alibaba ou Tencent et le bureau a été clé dans les succès obtenus pour détoxifier l’industrie textile. L’équipe a également travaillé sur des accidents majeurs comme la fuite de pétrole de Dalian en 2008 ou l’explosion chimique de Tianjin en 2015. Ce travail est clé pour porter les questions de développement des énergies renouvelables et d’agriculture soutenable, la Chine étant aujourd’hui le plus émetteur de carbone mais aussi le plus grand producteur et investisseur dans les énergies renouvelables.
Activité de Greenpeace en Russie
Le bureau de Greenpeace en Russie a été ouvert en 1992. Il a été contraint de fermer ses portes en mai 2023, lorsque le bureau du procureur général de la Fédération de Russie a déclaré Greenpeace International « organisation indésirable ». Greenpeace International a condamné cette décision des autorités russes, qui implique l’interdiction de toute activité de Greenpeace en Russie et qui met malheureusement fin au travail remarquable accompli pendant 30 ans par Greenpeace Russie pour protéger l’environnement.
Dans un contexte particulièrement difficile, le bureau russe travaillait sur de nombreux sujets environnementaux, de la protection des forêts à la lutte contre la pollution des lacs et océans. Il a notamment développé une expertise spécifique et des moyens d’action importants en matière de lutte contre les incendies de forêts et de tourbières, un fléau environnemental et climatique, aggravé par des pratiques destructives (et souvent illégales) et le contexte de réchauffement rapide des régions septentrionales. Il menait aussi un plaidoyer actif pour porter des solutions auprès du gouvernement et une réelle transition écologique dans le pays.
En 2013, 28 activistes de Greenpeace et deux journalistes ont passé deux mois en prison en Russie après avoir été arrêtés alors qu’ils se trouvaient à bord de l’Arctic Sunrise, pris d’assaut par les gardes-côtes russes.