Bienvenus aux détectives OGM… roumains ! En Roumanie, Greenpeace vient de lancer les détectives OGM des champs, sur le modèle du réseau créé en France durant l’été 2006, « petit frère de celui des « détectives des villes » qui repèrent les produits contenant des OGM sur les rayonnages des supermarchés français depuis avril 2004.
En Roumanie, cette campagne vise à repérer les cultures transgéniques situées à travers le pays tenus secrètes par le ministère de l’Agriculture. « Pour commencer, nos détectives agiront dans les campagnes et viseront les champs, mais nous développerons certainement une branche qui ira traquer les OGM dans les produits alimentaires », indique-t-on au bureau de Greenpeace à Bucarest.
Lors de ce programme, les bénévoles, accompagnés par les autorités de l’environnement, effectueront des tests sur les cultures suspectes de maïs, soja, colza et tournesol. Les lieux où les contrôles répétés décèleront la présence des OGM seront mis en ligne sur le site de Greenpeace Roumanie. Greenpeace a demandé en outre au ministère de l’Agriculture roumain de rendre publique la liste des cultures transgéniques effectuées en 2007 et 2008.
Quant au ministre de l’Environnement roumain, Attila Korodi, en mars, il avait appelé les agriculteurs à ne plus semer du maïs transgénique MON 810 (seule culture OGM autorisée au sein de l’UE) dès cette année, et avait évoqué la possibilité d’initier un projet de loi pour en interdire la culture.
« En France, l’extraordinaire travail de terrain des détectives OGM a porté ses fruits et a fortement contribué à l’activation de la clause de sauvegarde sur ce même MON 810, déposée auprès de l’Union européenne par la France à l’issue du Grenelle, déclare Arnaud Apoteker, responsable de la campagne OGM de Greenpeace France. Nul doute que le réseau des détectives romains sera aussi efficace ! »