Greenpeace condamne la guerre du gouvernement russe en Ukraine

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Guerre en Ukraine : agir pour la paix et le climat

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Greenpeace condamne la guerre du gouvernement russe en Ukraine

Greenpeace condamne la guerre conduite par le gouvernement russe en Ukraine et appelle le Président Poutine à retirer immédiatement ses forces armées et à cesser les opérations militaires. Toutes nos pensées vont aux civils qui craignent actuellement pour leur vie ou sont obligés de fuir les combats. Ce conflit est une tragédie en premier lieu pour les Ukrainien·nes mais aussi pour la population russe, qui va être affectée par ses conséquences.

 

L’urgence de passer à des énergies propres et sans danger

 

Au moment même où le GIEC sortait un nouveau rapport cataclysmique sur les conséquences du changement climatique éclatait la guerre en Ukraine, révélant tous les dangers des énergies qui font le socle de notre système énergétique.

 

Gaz et pétrole financent la guerre du régime russe contre le peuple ukrainien tout comme ils alimentent des conflits partout dans le monde. Les énergies fossiles si nocives pour le climat le sont aussi pour la paix.

 

L’industrie nucléaire française est quant à elle fortement dépendante de la Russie et pose de graves menaces pour la sécurité, qu’elle soit civile ou militaire. Il faut d’urgence en tirer les conséquences, briser cette addiction néfaste à des énergies mortifères et construire une transition énergétique alliant souveraineté, sécurité et défis climatiques.

 

Gaz, pétrole, charbon : des énergies qui financent la guerre

Les scientifiques ne cessent de le rappeler : il est urgent de sortir des énergies fossiles qui nourrissent la spirale infernale du changement climatique. Le conflit meurtrier qui a éclaté en Ukraine révèle l’autre visage de ces énergies, véritables catalyseurs de violence partout dans le monde. Chaque jour, la Russie gagne plus de 500 millions d’euros grâce à la production de combustibles fossiles. En plus d’aggraver la crise climatique, la production d’énergies fossiles finance donc la guerre menée par Vladimir Poutine en Ukraine.

 

Si la plupart des majors pétrolières (Exxon, Shell, ENI, BP, etc.) ont annoncé leur retrait de Russie rapidement après le début du conflit, TotalEnergies, soi-disant la major “responsable” comme nous vantent ses publicités, persiste à garder ses participations financières et industrielles avec la Russie. Faisant fi de toute morale, elle s’accroche à sa stratégie car son modèle économique et ses perspectives de développement sont fortement dépendants de ses activités dans les champs gaziers russes. Greenpeace France et Les Amis de la Terre France mettent TotalEnergies en demeure de cesser dans les plus brefs délais toute relation d’affaires et commerciale dans le secteur pétro-gazier susceptible d’alimenter les violations des droits humains et libertés fondamentales par la Russie.

 

Cette guerre doit être l’occasion d’accélérer la sortie des énergies fossiles en évitant évidemment l’erreur de remplacer une énergie fossile par une énergie tout aussi dangereuse et une dépendance russe par une autre. 

 

Nucléaire : derrière le spectre d’un accident, le constat de notre dépendance russe

L’autre erreur qui fleurit dans les commentaires et prises de positions politiques est de croire qu’en misant sur le nucléaire, on va renforcer la souveraineté énergétique française qui serait moins dépendante du gaz, du pétrole et du charbon que ses voisins européens. C’est un peu vite oublier que l’industrie nucléaire française est fortement liée à la Russie : comme le montre notre dernier rapport, elle importe 45% de son uranium du Kazakhstan, pays dans la zone d’influence russe, a des liens étroits avec Rosatom, le conglomérat russe du nucléaire, et exporte en Sibérie ses déchets dont elle ne sait que faire aujourd’hui et qui s’accumulent de façon dramatique en France.

 

Les risques énormes que la guerre fait peser sur les centrales nucléaires en Ukraine rappellent également combien cette énergie est dangereuse et ne permet en aucune façon de protéger les populations. Chaque responsable politique qui critique l’esthétique des éoliennes devrait se rappeler qu’elles n’ont jamais mis en danger personne.

 

Des choix de société s’imposent aussi dans le domaine agricole

 

La guerre en Ukraine illustre également de manière frappante la fragilité de notre agriculture productiviste. Elle montre à quel point l’alimentation et l’agriculture européennes, et l’élevage industriel en particulier, sont dépendants des importations : engrais de synthèse et pesticides, fabriqués à partir de gaz et de pétrole en partie importés de Russie, voient leur prix s’envoler. Même constat avec les céréales et les oléagineux importés d’Ukraine pour l’alimentation animale, dont les éleveurs et éleveuses dépendent.

 

Il est temps de s’attaquer aux causes structurelles de cette situation. Certaines solutions court-termistes pourraient mettre in fine en péril la sécurité alimentaire mondiale, tout en précipitant l’effondrement de la biodiversité et le dérèglement climatique. Avec cinq autres organisations, nous avons publié un décryptage pour démêler le vrai du faux et mettre en lumière la complexité des enjeux agricoles et alimentaires de cette crise.

 

En septembre 2024, Greenpeace a décidé d’ouvrir un bureau en Ukraine, à Kiev, notamment pour œuvrer aux côtés des populations à la reconstruction verte.
Vous aussi, vous pouvez agir à nos côtés

 

Vous pouvez signer notre pétition pour dire non aux énergies fossiles qui dérèglent le climat et attisent les conflits :

 

 

Vous pouvez signer notre pétition contre l’envoi de déchets radioactifs en Russie :

 

 

Agissez aussi dans votre quotidien 

 

Pour que les gouvernements enclenchent cette révolution énergétique, ils doivent être soutenus par les populations. C’est là que vous pouvez agir ! Pour réduire au plus vite notre dépendance aux énergies dangereuses, il faut aussi une révolution de nos modes de vie pour réduire nos consommations énergétiques. Voici quelques actions à prendre à votre niveau dès maintenant selon vos possibilités :

 

  • Si vous n’êtes pas en situation de précarité énergétique (encore 12 millions de personnes ne sont pas assez chauffées), vous pouvez mettre un pull et régler la température de votre logement autour de 18 ou 19°C. L’Agence internationale de l’énergie indique que la réduction de la température d’un degré chez les particuliers, qu’ils soient chauffés au gaz ou à l’électrique, réduirait la demande de gaz fossile de 10 milliards de m3 par an. Si vous en avez les moyens, débarrassez-vous du gaz ou du fioul en choisissant par exemple une pompe à chaleur performante.
  • Vous pouvez réduire ou arrêter vos voyages en avion ! Un aller-retour Paris – Istanbul nécessite 20 000 litres de carburant. Une catastrophe pour le climat : chaque passager émet 800k g d’équivalent CO2 pour le voyage, soit presque autant qu’ un an de chauffage.
  • Beaucoup de personnes prennent encore la voiture pour des trajets courts, alors qu’il existe une alternative. En ville, 40% des trajets effectués en voiture font moins de 3 km. Pour ces trajets, il est possible de passer au vélo ou à la marche, d’organiser des covoiturages et de prendre les transports en commun (quand ils existent).
  • Vous pouvez aussi baisser votre vitesse sur autoroute : la seule diminution de la vitesse sur autoroute de 130 km/h à 110 km/h permet de réduire la consommation de carburant de 25%.

Nos demandes

A court terme, le gouvernement doit mettre un terme aux liens toxiques des entreprises françaises avec la Russie

Une seule solution : engager une réelle transition énergétique sans plus tarder

Mettre en marche une véritable transition agro-écologique

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