La fonte de la banquise s’accélère
Avec 3,74 millions de km2 enregistrés le 15 septembre par le Centre national américain de données sur la neige et la glace (NSIDC), il s’agit de la deuxième superficie la plus basse observée depuis le début des relevés satellitaires, en 1979.
La banquise (ou glace de mer) est la glace qui se forme sur l’eau pendant l’hiver. Tous les étés, il est normal qu’une partie de cette glace fonde. Mais le réchauffement climatique, qui est deux fois plus rapide en Arctique que sur le reste de la planète, accélère et aggrave cette fonte. A ce rythme, les scientifiques estiment que l’Arctique pourrait être totalement dépourvu de glace pendant l’été dès 2035.
Cercle vicieux
Avec la fonte de la banquise, la couche de glace est moins épaisse, elle réfléchit moins la lumière du soleil, absorbe plus de chaleur et sa capacité à limiter les échanges de chaleur entre l’atmosphère et l’océan est moindre… ce qui, en retour, n’est pas bon pour le thermomètre et nous expose davantage aux effets des dérèglements climatiques.
En Arctique, les conséquences du changement climatique sont donc amplifiées. Cette région est une sentinelle qui nous informe sur l’état de santé général de notre planète. Le diagnostic est clair : l’urgence climatique est plus pressante que jamais, notre planète et ses océans vont mal et des mesures doivent être prises pour les protéger.
Les océans, alliés du climat, doivent être protégés
Les océans sont les alliés du climat : véritables pompes à carbone, ils absorbent environ 30 % des émissions mondiales de CO2. Lorsqu’ils sont en bonne santé, ils contribuent donc à garder le carbone hors de l’atmosphère, ce qui réduit les effets de la crise du climat.
Pour préserver les océans, nous menons depuis deux ans une campagne internationale pour la création de réserves marines qui protégeraient au moins 30 % des écosystèmes marins.
En tissant un réseau d’aires protégées à travers les océans, ces derniers seraient ainsi plus résilients et plus susceptibles de résister aux changements de température rapides. En raison de son rôle dans la stabilisation du climat, la communauté scientifique a identifié l’Arctique comme l’une des zones devant être protégées en priorité dans le cadre de ce réseau mondial.
Greenpeace sur place pour amplifier le cri d’alarme de l’Arctique
Ce réseau de réserves marines pourrait voir le jour dans le cadre du traité international sur la haute mer, en cours de négociation à l’ONU. Une équipe de Greenpeace et de scientifiques se trouvent actuellement dans l’océan Arctique, à bord du bateau l’Arctic Sunrise, dans le but de mesurer le recul de sa banquise et d’étudier la vie marine de la région. Cette expédition coïncide avec le Sommet de l’ONU sur la biodiversité, où les discussions devraient notamment porter sur les mesures de protection de la vie marine.
Aidez-nous à porter le message d’urgence de l’Arctique auprès des responsables politiques :
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