[article mis à jour le 27 février]
Tout a commencé aux Pays-Bas avec Greta Thunberg, cette suédoise de 16 ans figure désormais emblématique du mouvement climatique. Remarquée lors de la COP24 au cours de laquelle elle a pris la parole, elle faisait grève chaque vendredi depuis plusieurs mois pour demander aux responsables politiques des actions concrètes pour le climat. Elle appelle les jeunes à se mettre « en colère » contre les pays qui n’en font pas assez pour éviter le dérèglement climatique.
Son initiative a été entendue et répliquée aux quatre coins du monde autour d’un même mot d’ordre : “Fridays For Future” (les vendredis pour le climat).
En France, le mouvement se structure
Les mouvements de jeunesse pour le climat commencent à s’organiser. Ils se sont structurés autour de Youth for Climate France (YFC). Près d’une centaine de villes ont déjà répondu à l’appel et des groupes YFC se développent un peu partout en France. Ces groupes ont vocation à construire ce lien entre la jeunesse française et les revendications climatiques. Ils ont lancé un appel intitulé “Pourquoi devrions-nous travailler sur notre avenir s’il n’y a pas d’avenir ?”.
De nombreuses organisations de jeunesse et syndicats étudiants et lycéens ont eux aussi souhaité apporter leur soutien à ce mouvement sans précédent.
La percée a d’abord été particulièrement visible dans le milieu étudiant parisien. Une première grève a eu lieu vendredi 15 février devant le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire. La semaine suivante, vendredi 22 février, le milieu lycéen est entré en scène. Une deuxième grève a ainsi réuni plusieurs milliers de lycéen.ne.s et étudiant.e.s qui ont marché entre la place de l’Opéra et la place de la République.
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Le principe est simple : tant qu’ils ne seront pas entendus, les étudiantes et étudiants poursuivront la grève chaque vendredi avec des “devoirs” à faire par le gouvernement pour la semaine suivante. Leur slogan : “Zéro degré ou zéro pointé !”
L’inaction climatique menace l’avenir des jeunes générations
Face à l’inaction des adultes aujourd’hui aux responsabilités économiques et politiques, les jeunes ont plus que jamais raison d’élever la voix. La France pèche sur tous les aspects de l’action climatique : développement des énergies renouvelables, efficacité énergétique et réduction des émissions des gaz à effets de serre.
Si ce gouvernement était crédible, il investirait massivement dans les transports en commun et les mobilités alternatives pour réduire drastiquement l’usage de la voiture individuelle, il lancerait une grande politique de rénovation énergétique du logement, il en finirait avec le modèle agricole industriel porté à bout de bras par des subventions publiques. Il taxerait fortement les industries polluantes et sortirait des traités de libre-échange qui ne respectent pas l’environnement. Il arrêterait de favoriser les multinationales responsables du changement climatique en défendant leurs projets climaticides, comme les forages de Total en Guyane, ou sa bioraffinerie à l’huile de palme à la Mède. Il faut un changement de modèle : plus d’égalité sociale et de démocratie pour faire face aux industriels et à leurs lobbies.
Le point d’orgue : vendredi 15 mars
Un appel à la grève mondiale des jeunes pour le climat a été lancé pour le vendredi 15 mars. Greenpeace France encourage tous les lycéen-ne-s et tous les étudiant-e-s à participer à cette grève inédite qui marquera probablement l’histoire des revendications politiques pour le climat.
Retrouvez la carte des initiatives déjà prévues sur ce lien !
Dès le lendemain, samedi 16 mars, une marche pour le climat
Greenpeace appelle également à participer massivement le lendemain, samedi 16 mars, à une grande journée de mobilisation aux quatre coins de la France dans la lignée des marches pour le climat et autres événements organisés depuis l’automne. Une journée qui donnera un écho tout particulier à ce mouvement de grève.