Greenpeace condamne l’échec des gouvernements présents à la Cites, qui viennent de rejeter l’interdiction du commerce international du thon rouge. Cette conférence était une chance historique de sauver l’espèce, menacée d’extinction. Aucune mesure de protection n’a été prise pour la sauvegarde de l’espèce. Faire passer les intérêts à court terme de quelques états qui pratiquent un lobbying très actif, tels que le Japon, avant la préservation d’une espèce menacée, cruciale pour l’équilibre de l’écosystème méditerranéen est tout simplement inacceptable.
L’Union européenne n’a pas défendu sa position
La Libye, pays pêcheur, demandait une décision rapide sur ce point, démarche qui a été votée à la majorité en plénière. Alors que la tendance générale était plutôt aux négociations sur plusieurs jours, la discussion s’est faite en plénière, sur deux propositions, celle de l’Union Européenne pour le classement avec un délai, et celle de Monaco pour un classement immédiat. Il n’y a eu que 20 votes en faveur de la proposition de Monaco et seulement 43 en faveur de la position européenne, sur les quelques 120 pays participants. On peut alors se demander comment, avec la mobilisation européenne affichée en amont de la conférence, on peut en arriver à de tels résultats.
L’avenir du thon rouge retourne entre les mains de l’Iccat
L’espoir qui reste pour le thon rouge, c’est l’Iccat, organisation qui gère la pêche au thon, qui se tiendra en novembre, à Paris. C’est là que les gouvernements pourraient, enfin, décider de réduire les quotas de pêche pour assurer la survie du thon rouge.