Ce dimanche 1 septembre à Saint-Pierre, les militants et militantes de Greenpeace la Réunion étaient présents pour sensibiliser les personnes aux conséquences du réchauffement climatique et à la prise en charge du coût des dégâts. À l’aide de tags réalisés avec des bombes à la craie, Greenpeace Réunion pointe du doigt la responsabilité des grandes entreprises du pétrole et du gaz dans la multiplication des événements climatiques extrêmes.
Le réchauffement climatique n’épargne plus aucune région en France et les cyclones de catégorie 5, comme Freddy en février 2023 ou le récent typhon Shanshan au Japon avec des vents de 300 km/h, sont amenées à se produire sur l’île de la Réunion, provoquant sur leur passage des inondations brutales, des dégâts irréversibles et une facture dont le montant ne cessera d’augmenter. Car personne n’est épargné lors de ces événements climatiques extrêmes: les maisons sont détruites ou noyées, les terres agricoles et les récoltes submergées. Avec le retrait progressif des eaux vient alors le difficile parcours d’indemnisation pour se mettre à l’abri d’abord et réparer les dégâts ensuite.
Alors, qui est responsable ? Une responsabilité majeure qui incombe aux grandes entreprises pétro-gazières que sont BP, Exxon, Chevron, Eni et TotalEnergies : c’est à elles que l’on doit 86 % des émissions de CO2 à l’échelle mondiale, elles dont le fonds de commerce est bâti sur l’aggravation du réchauffement climatique.
Pour les militants-es de Greenpeace : « Puisque les événements climatiques extrêmes, comme les cyclones de grande ampleur ou les incendies que d’autres régions subissent en ce moment, sont les conséquences directes de l’extraction et de la combustion des énergies fossiles, les entreprises dont c’est le fonds de commerce doivent prendre leurs responsabilités et payer pour les dégâts qu’elles ont ou vont causer. » En mars dernier, ces entreprises ont déclaré un bénéfice de 110 milliards d’euros dans le monde. Pour la France seule, ce sont 19,8 milliards d’euros qu’a encaissés TotalEnergies en 2023 alors que, sur la même période, les catastrophes climatiques ont coûté 6,5 milliards aux assureurs.
Le rapport de la mission Langreney rendu la semaine dernière au gouvernement alerte lui aussi sur les coûts exponentiels des dommages liés au changement climatique. En parallèle, le déficit public atteint des sommets. Faire payer les grandes entreprises du pétrole et du gaz pour financer la réparation des catastrophes climatiques ne doit donc plus être tabou.
Greenpeace la Réunion