L’agroindustrie nourrit les injustices
Depuis plusieurs semaines, la France, comme d’autres pays européens, connaît un mouvement de contestation grandissant du monde agricole.
Cette crise actuelle prend sa source dans le mal-être paysan et dans la rémunération des agriculteurs et agricultrices, qui ne vivent pas dignement de leur métier. Leurs revendications sont claires et légitimes : pouvoir vivre dignement de leur travail grâce à un revenu décent et juste, réduire les marges colossales que se font les industriels et la grande distribution, et supprimer les accords de libre-échange qui mettent en péril à la fois leur activité et notre souveraineté alimentaire.
La crise agricole actuelle est la conséquence directe des politiques agricoles et commerciales menées depuis des années par les gouvernements successifs main dans la main avec les dirigeants de la FNSEA, et de l’industrialisation de l’agriculture par les tenants de l’agroindustrie, au détriment des agriculteurs.
Greenpeace souhaite aujourd’hui dénoncer les vrais responsables de la crise. Ce sont bien eux les coupables du mal-être paysan. Ils sont coupables de créer des injustices, de nourrir les inégalités dans ce secteur en s’enrichissant sur les dos des agriculteurs mais aussi des consommateurs, en instaurant des prix en deçà des prix de revient, et des marges colossales. Ils sont coupables de mettre en place un système économique tentaculaire, où les agriculteurs perdent toute autonomie sur leur activité et sont dépendants de leurs semences, de leurs intrants et de parcours intégrés qui les asservissent au bon vouloir des firmes agroindustrielles. Ils sont coupables d’empoisonner la santé des agriculteurs, des consommateurs mais aussi d’empoisonner notre environnement, à l’heure du changement climatique et de l’érosion de la biodiversité.
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