Durant cette journée, dédiée à la non-violence, les Nations Unies invitent tous les pays et tous les peuples à respecter l’arrêt des hostilités. Ce moment de recueillement rappelle aussi que la promotion de la paix est indispensable à la pleine jouissance de tous les droits de l’Homme.
Depuis 2002, elle débute au siège des Nations Unies à New York par une cérémonie en présence du secrétaire général qui fait sonner la Cloche de paix.
Et il y a un siècle, l’Europe basculait dans le chaos
Cette année est aussi celle du centenaire de la Première Guerre mondiale. Considéré comme l’un des événements les plus marquants du XX ème siècle, ce conflit souvent qualifié de total a atteint une échelle et une intensité inconnues jusqu’alors.
Cette guerre a entraîné des changements géopolitiques radicaux qui ont fait le lit de la Seconde Guerre mondiale, même si la création de la Société des Nations aurait dû éviter que la tragédie ne se rejoue… Ce second conflit majeur a débouché sur la mise en place d’institutions comme l’Union européenne ou l’ONU censées préserver la paix.
Pourtant, la guerre fait encore rage.
Mais le chemin est encore long. Si aujourd’hui l’Europe a plus ou moins réussi à maintenir la paix à l’intérieur de ses frontières (même si les guerres de Yougoslavie nous rappellent que la violence est toujours affleurante), il en est tout autrement ailleurs.
L’actualité est en permanence malmenée par l’annonce de conflits terribles où la médiation semble impossible. Ukraine, Syrie, Irak, Gaza… Et tous les autres qui ne sont forcément pas à la Une de nos journaux nous rappellent, tous les jours, que la paix que nous vivons est un bien précieux et fragile que nous nous devons d’espérer pour tous. Et au-delà de cet espoir, que nous devons aider à construire.
Parce que Greenpeace n’oublie pas ses origines
Aux prémices du mouvement Greenpeace, la préservation de la paix et la protection de l’environnement étaient intimement liées. En 1971, la première campagne de l’organisation, à Amchitka, au large de l’Alaska, réclamait la fin d’essais nucléaires militaires aussi bien pour sauvegarder la biodiversité marine qu’au nom de la paix dans le monde.
Bob Hunter, le fondateur de Greenpeace, écrivait même, avec un certain humour, dans le livre retraçant l’épopée de la création de l’ONG Les Combattants de l’Arc-en-Ciel : « Dès que le mot Greenpeace fut prononcé en public, nous touchions au but, enfin c’est ce que nous croyions. Interdisez la bombe et sauvez les arbres ! L’atome détruit la forêt. »
Sans paix, l’environnement ne peut pas être préservé
Quatre décennies plus tard, même si les grandes campagnes de Greenpeace concernent avant tout la protection de l’environnement, il n’en reste pas moins que notre organisation est toujours intimement liée à cette aspiration à la paix.
La paix est seule capable d’assurer à chacun non seulement le respect de ces droits mais aussi un accès libre et égalitaire aux ressources naturelles qui sont si souvent à l’origine de tensions.
Sans paix, l’environnement ne peut pas être préservé. C’est évident face aux ravages provoqués par les conflits. Mais cela va plus loin. La problématique de la protection de l’environnement commence à être aussi prise en compte dans les programmes humanitaires d’urgence. En effet, pour porter rapidement assistance à une population en détresse, les actions entreprises peuvent avoir des conséquences écologiques catastrophiques à long terme (comme raser une forêt en coupant un trop grand nombre d’arbres pour reconstruire, polluer les réserves d’eau en regroupant trop de personnes sur un même lieu sans système d’assainissement, pêcher à profusion et détruire le stock pour nourrir les populations déplacées… Et sans environnement préservé offrant à tous, sans condition, les ressources nécessaires pour vivre correctement, la paix ne pourra jamais être préservée.