Les transports, un secteur qui pèse lourd sur le climat
Les scientifiques nous ont déjà alertés plusieurs fois : pour inverser la tendance face à la crise climatique, le temps presse.
Le secteur des transports a une responsabilité forte dans la crise climatique. En Europe, 27% des émissions de gaz à effet de serre proviennent de ce secteur. Les voitures représentent 45% de ces émissions ! Afin de respecter l’Accord de Paris et de limiter la hausse des températures à 1,5°C, la date de fin de vente des véhicules consommant du diesel ou de l’essence doit impérativement être fixée à 2030 au plus tard.
Ces dernières années, les émissions liées aux transports n’ont fait qu’augmenter. Les Etats membres de l’UE et les responsables politiques européens doivent urgemment engager une révolution des modes de transport et de mobilité. Ils doivent notamment programmer et organiser l’abandon des voitures diesel/essence.
En Europe, certaines villes et certains pays s’engagent déjà dans ce sens. Le Danemark, la Finlande, les Pays-Bas, la Slovénie, la Suède, notamment, ont annoncé la fin de vente de nouvelles voitures diesel/essence en 2030. La Norvège s’est même engagée sur la date de 2025. Et la France ?
Cette carte évolutive produite par Greenpeace recense les engagements pris par des villes ou des pays vers une sortie des voitures diesel et essence – en Europe puis, à terme, dans le monde. Cliquez sur un pays pour connaître la date de fin de vente des voitures diesel/essence qui y est fixée. Cliquez sur une ville pour connaître les restrictions de circulation pour les voitures, en vigueur ou à venir.
Pour qui roulent les parlementaires français ?
C’est la question du moment.
Après être passé entre les mains du Sénat, le texte du projet de loi d’orientation sur les mobilités (la LOM) est en discussion à l’Assemblée nationale. Les député.es se sont prononcé.es en commission pour une fin de vente des véhicules diesel/essence en 2040. A l’heure actuelle, la France n’est donc pas dans les clous pour respecter les engagements de l’Accord de Paris. De plus, le projet de loi manque encore cruellement d’ambition sur des mesures clefs pour réduire le trafic routier et mettre fin à la dépendance du secteur des transports au pétrole.
Plusieurs milliers de citoyen.nes ont déjà interpellé les parlementaires pour qu’ils adoptent des mesures à la hauteur des enjeux climatiques et sanitaires, car la pollution de l’air fait aussi de plus en plus de victimes.
Vous pouvez agir !
Rendez-vous sur le site du Réseau Action Climat pour écrire à vos élu.es et faire entendre votre voix :
Afin d’accompagner ces changements, il faut une politique dynamique et des investissements massifs pour développer le train et les transports en commun, favoriser l’utilisation du vélo et accompagner les ménages les plus précaires dans le changement de mode de transport ou de véhicule quand ils ne peuvent pas se passer de leur voiture.
Le climat ne peut plus attendre.