La coopérative Terrena vient de rendre public les résultats d’une enquête auprès de ses adhérents. 3.100 d’entre eux, soit 12% des 26.000 de Terrena, ont répondu au questionnaire que leur avait distribué en janvier la coopérative, mise en cause l’an dernier par certains d’entre eux pour avoir semé des parcelles de maïs transgénique MON810 sans communication préalable.
Soucieuse de « savoir ce que les agriculteurs pensent vraiment » des OGM, la coopérative a également organisé 34 débats dans ses deux principales régions d’implantation, Poitou-Charentes et Pays de la Loire.
66% des agriculteurs interrogés jugent que les cultures OGM ne sont pas nécessaires pour répondre aux besoins croissants de la demande de produits agricoles, et 54% estiment qu’elles représentent un vrai danger pour la diversité des filières et des modes de production.
61% se disent favorables au maintien du moratoire sur les OGM « le temps que les recherches avancent ». Seuls 20% sont prêts à semer des cultures OGM dans leur exploitation si la loi les y autorise.
Dans ce contexte, Terrena a décidé « de ne pas commercialiser de semences OGM en 2008 et 2009 même si la loi l’autorise », a indiqué Olivier Chaillou, membre du bureau de Terrena.
La moitié d’entre eux estiment qu’il leur est possible de réduire significativement le recours aux engrais chimiques et 54% sont « très favorables » à ce que la coopérative leur propose des solutions alternatives à ces engrais.
Avec AFP