Les partenaires atomiques de la Russie : Framatome, Siemens Energy et Rosatom

Auteur(s) : Greenpeace Allemagne, Greenpeace France

Nucléaire

Le présent rapport tente d’expliquer comment Rosatom, bien qu’impliquée directement dans
l’invasion armée d’une nation souveraine, a évité toute forme de censure de la part de l’Union
européenne. Il identifie une réponse dans les intérêts communs que partagent certains États
membres de l’UE avec Rosatom. En faisant passer leurs intérêts économiques à court et à
moyen termes avant leur soutien au peuple ukrainien, la France et la Hongrie, qui ont réussi
ensemble à bloquer les projets de sanctions de l’UE contre l’industrie nucléaire, sapent les
efforts de la communauté internationale en vue de faire pression sur l’économie russe.

La présente analyse se penche plus particulièrement sur le consortium nucléaire européen
composé de la société française Framatome et de son partenaire technologique allemand
Siemens Energy. Ensemble, ces entreprises jouent un rôle clé dans le programme de réacteurs
nucléaires de Rosatom, en Russie comme à l’étranger. À travers l’exportation de technologies,
de logiciels, de connaissances et d’expertises de pointe – en particulier concernant les
systèmes de contrôle-commande (I&C) qui constituent le cerveau et le système nerveux central
d’une centrale nucléaire – elles ont contribué à asseoir la position de Rosatom dans le
commerce nucléaire mondial ; Rosatom est d’ailleurs le plus grand fournisseur de centrales
nucléaires en construction au monde aujourd’hui. Le présent rapport démontre en outre que, à
travers leurs partenariats stratégiques avec Rosatom, Framatome et Siemens Energy
soutiennent directement les intérêts économiques et géopolitiques de l’État russe (en plus des
intérêts économiques des industries nucléaires française et allemande).

Ces réalités montrent précisément pourquoi le prolongement du statu quo avec l’industrie
nucléaire russe est inacceptable, et pourquoi l’UE doit imposer de toute urgence des
sanctions exhaustives et immédiates à l’encontre de Rosatom.



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