1 – La baie de Monterey, en Californie
crédit : Mike Baird
La baie de Monterey est aussi un haut lieu de rencontres pour tous les amoureux des baleines qui souhaitent venir les observer. Toute l’année, les eaux de la baie sont chargées de nourriture et attirent les baleines, qu’il s’agisse de baleines à bosses ou de baleines bleues.
2 – Monument marin national Papahānaumokuākea, à Hawaï
crédit : John Burns/NOAA
A l’époque, il s’agissait de la plus grande réserve marine du monde. Elle abritait plus de 7000 espèces d’animaux marins, dont un quart est endémique et vit donc uniquement dans l’archipel hawaïen. Cette réserve marine est un refuge pour les tortues vertes, un havre de paix pour le canard le plus menacé du monde (le canard de Laysan), pour le phoque moine d’Hawaï, pour des millions d’oiseaux marins, pour des récifs coralliens…
Dans cette réserve se situent également les lointaines îles Midway. L’archipel fait partie du refuge faunistique national de l’atoll Midway, qui permet entre autres à des milliers d’albatros de trouver un peu de repos.
3 – La baie de Lamlash, sur l’île d’Arran en Ecosse
crédit : Mike Peel
Les habitant.e.s de l’île d’Arran ont fait campagne sans relâche auprès des responsables politiques, commandé des études scientifiques et sensibilisé les touristes de la région pour parvenir, enfin, à protéger cette zone au sein de la baie de Lamlash. Le plancher océanique de la baie est recouvert de plantes dans lesquelles de nombreux animaux évoluent. Les habitant.e.s savaient qu’il était urgent de mettre fin au dragage incessant des engins de pêche afin de préserver cet écosystème.
4 – La mer de Ross, dans l’océan Antarctique
Manchots Adélie du sud l’Antarctique.
Lire aussi : La plus vaste réserve marine du monde est créée au large de l’Antarctique.
Et si on multipliait les réserves marines ?
Ces réserves marines nous rappellent que oui, c’est possible et ça fonctionne. Sauf qu’en dehors de la mer de Ross, toutes se situent dans des eaux territoriales. A l’heure actuelle, il n’existe aucun moyen de créer des réserves marines en haute mer, au-delà des zones économiques exclusives des pays. En attendant, la majeure partie des océans reste donc sans protection. Cette année, nous avons l’occasion de changer la donne.
Des scientifiques et experts en biologie marine ont élaboré un plan pour sauver les océans. C’est simple et c’est audacieux : créer au moins 30% de réserves marines d’ici 2030. Si tout se passe comme prévu, il s’agira du plus grand effort de conservation de l’histoire, permettant de protéger des millions de kilomètres carré d’océan, les mettant totalement à l’abri des assauts des industriels.
Les Etats membres des Nations Unies ont commencé à travailler sur un traité mondial des océans (le traité sur la haute mer). S’ils font preuve d’ambition et de courage politique, nous aurons enfin un instrument juridique permettant de créer ces nouvelles réserves marines en haute mer.
Cette année, nous partons pour une grande expédition Protect The Oceans, de l’Arctique à l’Antarctique, pour dénoncer toutes les menaces qui pèsent sur les océans et exiger un traité à la hauteur pour endiguer ces menaces. Soutenez-nous en signant notre pétition.