Alors que la troisième session de négociations pour un traité mondial sur les

Océans

L’Esperanza de retour sur le Récif de l’Amazone

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Alors que la troisième session de négociations pour un traité mondial sur les océans s’achève demain à l’ONU, notre bateau l’Esperanza poursuit l’épopée qui le conduira jusqu’en Antarctique. Aujourd’hui, escale en Guyane : nous sommes de retour près du Récif de l’Amazone !

Depuis janvier 2017, nous menons recherches et expéditions pour mettre en valeur la richesse écologique du Récif de l’Amazone. S’étalant (au moins) de la Guyane au Brésil, cet écosystème est considéré comme unique. En fin d’année dernière, nous avons réussi à éjecter Total et ses projets d’exploration pétrolière dans les eaux brésiliennes, et la compagnie pétrolière est rentrée bredouille de ses explorations dans les eaux guyanaises. Malheureusement, cette région n’est toujours pas hors de danger : des projets de forage exploratoire sont toujours possibles au Brésil, près du récif.

Où sont les baleines à bosses ?

Aujourd’hui, nous avons l’opportunité de protéger toute la région, qui a déjà été reconnue comme écologiquement pertinente par une partie de la communauté scientifique. En la préservant, c’est l’ensemble des océans que nous rendrons plus résilient. Pour cela, nous avons besoin d’un traité mondial pour les océans assez ambitieux pour nous permettre de créer au moins 30 % de réserves marines d’ici 2030. La zone du Récif de l’Amazone doit être concernée.

En savoir plus : comment protéger 30 % des océans d’ici 2030

C’est pourquoi, avec l’aide de scientifiques du CNRS, de l’observatoire Pelagis, nous continuerons à documenter les écosystèmes marins situés au large de la Guyane. Ces spécialistes de la mégafaune marine (mammifères et oiseaux marins) souhaitent démontrer qu’il existe une nouvelle route migratoire, passant par la région du Récif de l’Amazone, empruntée par les baleines à bosse venant de l’hémisphère sud.

Plongées en eaux profondes

Image du récif de l’Amazone en Guyane française (expédition Greenpeace 2018).

Dans un second temps, c’est à 100 mètres de fond que se poursuivront nos aventures. Pour la toute première fois, des professionnels de la plongée en eaux profondes descendront en bouteilles pour effectuer une collecte d’échantillons à des fins d’analyse génétique. Ces précieuses données permettront de caractériser toute la biodiversité et de mieux comprendre les spécificités de ce récif. Effectuée en partenariat avec le CNRS-Criobe (Centre de recherche insulaire et observatoire de l’environnement), cette mission doit nous permettre d’en apprendre toujours plus sur ce récif qui passionne déjà nombre de spécialistes des formations récifales. Plus nous en saurons sur ses caractéristiques et ses spécificités, mieux nous pourrons le protéger.

Vous pouvez nous soutenir en signant la pétition pour un traité mondial sur les océans et en partageant cet article sur vos réseaux sociaux.

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