Le Conseil européen qui s’est tenu hier et aujourd’hui à Bruxelles est un échec. Réunis pour adopter une position commune dans le cadre des négociations climatiques de Copenhague, les 27 pays membres ont opté pour une position au rabais. Alors que de plus en plus de pays annoncent des actions nouvelles en faveur du climat, l’Union européenne abandonne tout leadership sur le sujet.
Les chefs d’Etat et de gouvernement sont restés bloqués sur un objectif de réduction de gaz à effet de serre de 20% d’ici à 2020. Le chiffre de 30% ne pourrait être mis sur la table des discussions à Copenhague qu’en toute fin de sommet, alors que c’est maintenant qu’il aurait permis une relance des négociations. De même, les 27 n’ont pas abordé la question de l’aide aux pays en développement sur le long-terme. Ces pays sont et seront les premières victimes des changements climatiques en cours. Nous devons les aider.
Certes, le Conseil européen s’est engagé sur un montant de 2,4 milliards d’euros par an durant les trois prochaines années. Mais après 2012 ? Le dérèglement du climat s’arrêterait-il dans trois ans ?
Autrement dit, l’Europe n’a pas avancé sur les deux points-clés de la négociation : la réduction des émissions de gaz à effet de serre, les financements à long-terme en faveur des pays en voie de développement.
Greenpeace déplore que l’Union Européenne reste ainsi immobile et renonce à toute ambition à la hauteur des enjeux environnementaux. Depuis l’accord de Kyoto en 1997, l’Europe a systématiquement élevé ses ambitions dans les négociations climatiques, les autres pays prenant, ou non, la suite. À mi-parcours des discussions les plus importantes qui aient jamais eu lieu sur le climat, il est inexplicable que l’Europe semble ainsi changer soudainement sa stratégie gagnante.