Les luttes pour les droits LGBTQIA+, de même que celles contre le racisme, pour la justice sociale et l’égalité des genres, ont un lien direct avec le mouvement écologiste et climatique. Les communautés marginalisées, dont les personnes LGBTQIA+ (lesbienne, gay, bisexuel·le, trans, queer et intersexe et asexuel·le ou aromantique), sont plus exposées aux discriminations et aux violences, et d’autant plus vulnérables face aux pollutions et conséquences du dérèglement climatique. Mais le mouvement LGBTQIA+ est aussi une formidable source d’inspiration pour le mouvement écologique.
La crise climatique exacerbe inégalités et discriminations à l’encontre des personnes LGBTQIA+
Que ce soit en matière de logement, de soins médicaux et de capacité à faire face aux catastrophes, les catastrophes climatiques affectent de manière plus importante au niveau mondial les personnes LGBTQIA+. Souvent contraintes de quitter leur domicile en raison de conflits familiaux, de menaces, d’abus et/ou de violences, de nombreuses personnes LGBTQIA+ sont aujourd’hui encore amenées à vivre dans des zones défavorisées, qui sont aussi les plus polluées.
Comme l’ont démontré des travaux de recherches, ces personnes ont aussi un risque plus élevé de se retrouver sans domicile fixe, voire sans-abri, et sont donc beaucoup plus vulnérables face aux catastrophes climatiques, aux canicules, aux inondations, aux tempêtes ainsi qu’aux diverses pollutions. Aux États-Unis, alors que seulement 9,5 % des jeunes s’identifient comme LGBTQIA+, cette communauté représente 40 % des jeunes sans-abris. Et ces inégalités sont encore plus criantes pour les jeunes LGBTQIA+ racisés ou autochtones.
Les discriminations à l’encontre des personnes LGBTQIA+ sont encore courantes, y compris en France. Et elles sont exacerbées dans des situations d’extrême urgence, comme lors de catastrophes climatiques, où des personnes LGBTQIA+ se voient privées d’accès à l’aide dont elles auraient besoin ou totalement invisibilisées. C’est ce dont ont été victimes les Avranis en Inde, un groupe dont les membres ne s’identifient ni comme homme ni comme femme, après le tsunami qui a frappé l’océan Indien en 2004. Et des discriminations similaires ont été dénoncées aux États-Unis après le passage de l’ouragan Katrina en 2005, des personnes transgenres s’étant vu refuser l’accès aux hébergements d’urgence.
Une vision, des préoccupations et des modes d’action inspirants
Au-delà de la lutte contre les discriminations, les combats écologiques et les luttes pour les droits LGBTQIA+ sont à la fois complémentaires et profondément liés. Chaque mouvement pour la justice s’inspire des luttes passées. Beaucoup de stratégies adoptées par le mouvement LGBTQIA+, par exemple, à la suite des émeutes de Stonewall en juin 1969, ont été inspirées par les victoires du mouvement des droits civiques au début de la décennie.
L’action directe non-violente de Greenpeace est également inspirée par l’activisme pionnier de tous les mouvements pour la justice sociale, dont celui pour les droits LGBTQIA+. Bien qu’en surface, il puisse sembler que le mouvement pour les droits des femmes, le mouvement queer, le mouvement antiraciste et décolonial, le mouvement environnemental, soient tous distincts les uns des autres, ils sont en réalité intimement liés.
Avec Greenpeace, rejoignez les marches des fiertés !
Depuis 2018, Greenpeace participe aux marches des fiertés dans le monde entier pour montrer sa solidarité avec le mouvement LGBTQIA+ et promouvoir la diversité de ses membres. Notre première participation a eu lieu à la marche d’Amsterdam aux Pays-Bas. Des personnes de 16 pays se sont réunies pour célébrer leur fierté et partager des messages d’amour à travers nos banderoles.
L’année suivante, nous avons été heureux·ses de participer à des marches dans des pays où il est plus difficile de faire partie ouvertement de la communauté LGBTQIA+, comme au Mexique (où la loi a évolué positivement depuis) et au Brésil. Ce dernier est certes connu dans le monde entier pour ses grands événements de la fierté à São Paulo et Rio de Janeiro, mais la violence contre les personnes LGBTQIA+ y est toujours un problème majeur. Selon Grupo Gay Bahia, une organisation queer à but non lucratif, une personne LGBTQIA+ est tuée toutes les 20 heures au Brésil.
En 2020, malgré la pandémie, l’équipe de Greenpeace Taïwan a pu participer à la marche des fiertés de Taipei pour montrer notre soutien à la diversité tout en sensibilisant le grand public sur les liens entre justice sociale et environnementale dans cette région du globe.
Cette année, plusieurs groupes locaux de Greenpeace France et de nombreux militants et militantes écologistes ont rejoint ou s’apprêtent à rejoindre des marches des fiertés dans l’Hexagone : cela a notamment été le cas à Angers et à Bordeaux. Et nous vous donnons rendez-vous à Tours le 17 juin et à Paris le 24 juin !
Nous continuerons à participer aux marches dans les années à venir et à nous battre aux côtés du mouvement LGBTQIA+ du monde entier, car l’inclusion de tous et toutes est nécessaire pour construire un avenir fondé sur l’écologie et la justice sociale. Rejoignez-nous !
À lire également dans le réseau Greenpeace :
- L’impact injuste de la crise climatique sur la communauté LGBTQIA2S+ (Greenpeace Belgique)
- Proud to be Rainbow Warriors (Greenpeace International, article en anglais)
- Diversité et inclusion (Greenpeace France)
Pour en savoir plus sur les liens entre questions sociales et écologie, consultez notre vision pour les mondes de demain, issue d’une large consultation menée avec les adhérents et adhérentes de Greenpeace France.