Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) publie aujourd’hui son dernier rapport. Il donne des informations fondamentales sur les impacts qu’aura le réchauffement du climat pour les populations, et sur les façons de s’adapter et d’atténuer les menaces, en augmentation. Pourtant, en France, moins de 3% du temps de débat dans la campagne présidentielle traite du climat. Nous publions ici une synthèse sans appel : jamais l’humanité n’a fait face à une telle menace climatique. L’inaction des gouvernements est ce qui nous scandalise le plus.

Climat

Alerte du GIEC : nous ne sommes pas prêts pour ce qui nous attend

Je rejoins l'appel

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) publie aujourd’hui son dernier rapport. Il donne des informations fondamentales sur les impacts qu’aura le réchauffement du climat pour les populations, et sur les façons de s’adapter et d’atténuer les menaces, en augmentation. Pourtant, en France, moins de 3% du temps de débat dans la campagne présidentielle traite du climat. Nous publions ici une synthèse sans appel : jamais l’humanité n’a fait face à une telle menace climatique. L’inaction des gouvernements est ce qui nous scandalise le plus.

Les risques climatiques apparaissent plus rapidement et s’aggravent plus tôt que prévu

Ce nouveau rapport du GIEC cloue sur place quiconque ose le lire. Même les plus informé·es et conscient·es de l’emballement du climat. Le changement climatique cause déjà des pertes et des dommages considérables, détruisant des vies, des écosystèmes et nos moyens de subsistance. Cela va empirer. Les scientifiques du GIEC évaluent que ces risques vont intervenir dès un niveau de réchauffement climatique plus bas que précédemment calculé. D’ores et déjà, les effets du dérèglement sur les écosystèmes et leurs conséquences ont devancé les prévisions. 

 

Chaque dixième de degré supplémentaire aggrave la situation mais limiter le réchauffement à 1,5 °C nous fait conserver une chance de nous y adapter

Si le réchauffement climatique est limité à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle, comme fixé par l’accord de Paris, l’humanité et les écosystèmes subiront moins de pertes, mais y seront néanmoins irrémédiablement confrontés. Au-delà de 1,5 °C, tout sera pire, l’adaptation plus difficile voire impossible pour certaines populations. Les dommages liés aux aléas climatiques sont inégalement répartis et les pays en développement pourraient subir les plus grosses pertes. 

 

Nous sommes entrés dans une décennie critique

Nous devons réduire les émissions de gaz à effet de serre beaucoup plus rapidement, tout en nous préparant au réchauffement que nous ne pouvons plus empêcher. Or pour que la Terre nous protège, nous devons la protéger. Les terres, les eaux douces, les océans doivent faire l’objet d’une préservation efficace à hauteur de 30% minimum : sans cela, la résilience de la biodiversité et des écosystèmes est menacée. L’humanité avec. 

 

Pour réussir, l’adaptation doit s’appuyer sur les droits et les besoins

La crise climatique interagit avec d’autres problèmes d’origine humaine : la perte de biodiversité, la surexploitation des ressources et les injustices sociales. Les solutions mises en place face au péril climatique doivent donc répondre à enjeux, sans quoi nous ne saurons développer une résilience suffisante.

 

Nous ne sommes pas préparés

Dans les pays très vulnérables, il y a eu 15 fois plus de morts à cause des inondations, de la sécheresse et des tempêtes au cours de la dernière décennie, par rapport aux pays à très faible vulnérabilité. Que dit ce chiffre ? Les tentatives d’adaptation aux aléas climatiques ont beau se multiplier autour du monde, elles arrivent trop tard et ne protègent pas ceux qui en ont le plus besoin. Des changements systémiques importants, basés sur des projections réalistes de l’avenir, doivent permettre de développer une résilience inclusive et équitable face aux risques climatiques. 

 

Nous appelons à l’action climatique sans délai

Le rapport du GIEC est on ne peut plus clair : le climat s’emballe inexorablement et la souffrance humaine sera immense si rien n’est fait. Nous devons de toute urgence changer de modèle de société. Il nous faut sortir de notre dépendance aux énergies fossiles, moteur du dérèglement climatique, et  facteur de déstabilisation géopolitique majeur. Il est également indispensable de se tourner vers une agriculture agro-écologique. Ces changements de paradigmes doivent reposer sur un partage de l’effort efficace et équitable envers les populations les plus modestes et les plus vulnérables.

La transition écologique et la lutte climatique sont la seule voie que l’humanité doit retenir. En France, le ou la président·e de la République élu·e en avril prochain aura la lourde tâche de rattraper le temps perdu sur le front climatique par la France : à ce jour elle ne respecte pas l’accord de Paris sur le climat, et a été doublement condamnée en 2021 par la justice pour inaction climatique. Quant au mandat d’Emmanuel Macron, nous n’en retenons que des renoncements. Face à une menace climatique inouïe, le silence de la classe politique dans les débats à la présidentielle est assourdissant : moins de 3% traitent du climat. Le sujet, lorsqu’il n’est pas ignoré, et souvent relégué après 23h dans les médias, loin des prime time. 

 

En pleine présidentielle, notre mobilisation doit monter d’un cran

A nous, société civile, de nous mobiliser pour relayer la science et faire surgir la menace climatique sur le devant de la scène. Nous avons besoin de vous pour cela : 

  • Inscrivez-vous à nos alertes « Présidentielle 2022 » : nous vous proposerons dans les semaines qui viennent des décryptages des programmes, des infos sur la campagne et l’écologie, des réactions et des actions…
  • Signez et relayez l’appel de l’Affaire du Siècle pour plus de climat dans les débats présidentiels.

Nous comptons également sur vous le samedi 12 mars où des Marches Climat seront organisées un peu partout en France. Le lendemain, dimanche 13 mars, les organisations de l’Affaire du Siècle organisent le « Débat du siècle » avec Jean Massiet sur Twitch. Ne le manquez pas.

 

Nos équipes sont mobilisées à 100% sur les menaces qui pèsent sur l’environnement, et s’affairent notamment à ce que l’écologie en général et l’urgence climatique en particulier aient une juste place dans les débats démocratiques qui se tiennent en ce moment en vue de l’élection présidentielle. Votre soutien est déterminant :

 

 

Crédits photo : © Giacomo Cosua / Greenpeace