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Grève pour le climat : 198 000 jeunes mobilisé-e-s en France !
Le 15 mars 2019, sur tous les continents, des jeunes sont descendus dans la rue pour demander un changement de cap radical pour enrayer le changement climatique. Cette journée mondiale de grève scolaire pour le climat restera dans les mémoires.
https://www.facebook.com/greenpeacefrance/videos/2289074021307512/
En France, plus de 198 000 jeunes se sont mobilisé-e-s dans plus de 200 villes. Au niveau mondial, plus de 1,6 million de jeunes, collégien-ne-s, lycéen-ne-s et étudiant-e-s sont sorti-e-s de leurs écoles et universités dans plus de 128 pays et 2233 villes pour demander aux responsables politiques d’agir pour protéger leur avenir.
Des membres du gouvernement d’Emmanuel Macron, comme Brune Poirson et Gabriel Attal, n’ont pas hésité à infiltrer le cortège de la jeunesse parisienne pour y prendre des photos avec les jeunes mobilisé-e-s. Ont-ils compris que la jeunesse manifestait ce jour-là contre l’inaction climatique du gouvernement et contre des dirigeants qui ne prennent pas l’urgence écologique au sérieux ?
On notera d’ailleurs qu’en ce jour de soulèvement de la jeunesse pour le climat et l’environnement, les député-e-s français ont reporté de 3 ans encore l’interdiction de produire certains pesticides dangereux.
Le 22 mars, les jeunes ont profité du temps de grève pour faire le bilan des dernières semaines de mobilisation et des suites à donner à leur mouvement. Une deuxième journée de grève mondiale de la jeunesse pour le climat est prévue pour le 24 mai 2019. « Que serait notre impact si nous pouvions mobiliser non seulement les écoles mais tous les secteurs de l’économie ? C’est au programme de cette seconde grève mondiale ! », peut-on lire sur l’événement facebook dédié. Ça promet !
Marche du Siècle : mobilisation historique
La mobilisation record des jeunes le 15 mars a été le prologue d’une mobilisation historique le 16 mars. La Marche Du Siècle a réuni plus de 140 organisations de la société civile. À Paris, elle a mobilisé plus de 600 bénévoles, qui ont veillé chaque minute au bon déroulement des manifestations. Le 16 mars 2019, plus de 350 000 citoyennes et citoyens français-e-s sont descendues dans 220 villes de France, dont 107 000 à Paris, 30 000 à Lyon, 20 000 à Grenoble et 10 000 à Montpellier et Lille.
Du clavier aux pavés : après les 2 millions de soutiens de l’Affaire du Siècle, des milliers de personnes sont donc descendues dans les rues pour exiger d’Emmanuel Macron et du gouvernement français qu’ils prennent enfin les mesures qui s’imposent pour répondre à l’urgence climatique.
Parce que la transition écologique ne peut se faire sans les plus démunis et sans qu’un terme soit mis aux comportements de prédation et de domination qui saccagent la planète, la Marche Du Siècle a également mis à l’honneur les solidarités et la dénonciation des violences policières.
Fin du mois, fin du monde, même combat
La journée de mobilisation du 16 mars a été l’occasion d’une convergence entre les citoyennes et citoyens mobilisé-e-s pour l’écologie et la justice sociale. Dans plusieurs villes de France, gilets jaunes et syndicats étaient présents pour la Marche du Siècle. A Paris, ils ont notamment rejoint le cortège Urgence climatique et sociale au départ de la place du Trocadéro.
Greenpeace a pris la parole à la fin de la Marche des Solidarités, pour dénoncer un système prédateur pour certains êtres humains comme pour les ressources naturelles, et réaffirmer que le mouvement écologiste s’associe à la lutte contre toutes les discriminations, quelles qu’elles soient.
Le gouvernement français ne peut plus continuer à opposer sans cesse les enjeux écologiques et la lutte contre les inégalités. Quand à nous, citoyennes et citoyens, nous ne devons plus nous laisser duper par une communication politique qui nous divise en opposant écologie et justice sociale et en se défaussant en permanence sur les comportements individuels. Nous devons continuer à nous mobiliser pour faire converger ces deux enjeux indissociables.
La science du climat fait l’objet d’un consensus mondial. Quant aux solutions permettant de relever le défi climatique, elles sont simples et connues depuis des années. Mais la réponse du gouvernement est toujours la même : la France est déjà championne du climat, circulez, il n’y a rien à voir. Sur le climat, le président français Emmanuel Macron n’est plus dans le dialogue depuis longtemps.
Retards importants sur les objectifs climatiques, les économies d’énergie, le développement des renouvelables, largesses accordées aux entreprises pétrolières, tentatives de passage en force au bénéfice de l’industrie minière, importations massives d’huile de palme pour la raffinerie de la Mède, nouveaux projets routiers et autoroutiers, lois décevantes sur l’énergie et le climat : le gouvernement français n’est pas à la hauteur de l’urgence écologique et ne peut plus continuer à traîner des pieds !
Ne nous regardez pas : rejoignez-nous ! En pointant du doigt l’inaction climatique du gouvernement et en nous mobilisant massivement sur le terrain, nous pouvons, sinon convaincre, contraindre nos dirigeants à être à la hauteur de l’urgence écologique.