Les entreprises du pétrole, du gaz et du charbon comme TotalEnergies ou Shell savent depuis des années que leurs activités criminelles nous plongent dans le chaos climatique. Elles détruisent délibérément notre avenir, sans aucun respect des droits humains et de la planète. Leur but ? Faire toujours plus de profits.
Des militant·es de toute l’Europe se sont mobilisé·es lors des assemblées générales (AG) de ces entreprises. C’est un moment clé où leurs stratégies climaticides sont votées par leurs actionnaires. Il est donc indispensable d’essayer de les en empêcher.
Quand l’État français protège les criminels climatiques comme Total
Le 26 mai, près de 700 activistes du mouvement climat se sont retrouvé·es devant la salle Pleyel où se tenait l’AG de TotalEnergies, pour empêcher le vote de sa stratégie climaticide basée sur :
- toujours plus de projets pétroliers et gaziers,
- des superprofits alimentant l’injustice climatique et sociale.
Quelques semaines auparavant, la multinationale avait attaqué notre association en justice. Cette tentative d’intimidation du mouvement climat n’a pas fonctionné et ne nous a pas empêché·es d’être sur place pour continuer de dénoncer ses activités criminelles. Et même si cette AG a pu se dérouler, elle a été perturbée, notre message est passé et a traversé le pays.
Des membres du gouvernement ont reconnu l’intérêt de notre mobilisation. Agnès Pannier-Runacher a maintenu que TotalEnergies n’avait « aucun avenir » si elle ne sortait pas des énergies fossiles. La première ministre Elisabeth Borne a admis que nous étions dans “notre rôle d’alerter” et a insisté sur l’urgence d’accélérer la transition écologique.
Pour autant, la répression policière a été extrêmement violente : gazage à bout portant, grenades lacrymogènes lancées dans la foule, matraquage arbitraire, brutalisation des activistes et des journalistes… Une fois de plus, l’État a protégé les criminels climatiques.
“Go to hell, Shell”
Quelques jours avant TotalEnergies, c’est l’AG de Shell qui a été interrompue (en chanson). Une centaine de militants et militantes de Greenpeace UK, Fossil Free London et d’autres associations, se sont invité·es à Londres pour dénoncer la responsabilité du groupe dans la crise climatique.
Ils et elles se sont infiltré·es à l’intérieur pour interrompre les prises de parole des dirigeants de la multinationale, par des discours et en chantant “Go to hell, Shell” (en français « Allez en enfer, Shell ! »). La réunion a été retardée de plusieurs heures et les images ont fait le tour du monde !
Des activistes étaient également présent·es à l’extérieur aux côtés de personnes touchées par l’extraction pétrolière et gazière de Shell en Afrique, qui ont pu témoigner des impacts des activités de la multinationale dans leur quotidien.
La Belgique et l’Autriche contre les investissements criminels des entreprises fossiles
Le 9 mai, plus de cent militant·es étaient présentes à l’assemblée générale de Fluxys, à Bruxelles, pour dénoncer les nouveaux investissements de la multinationale dans le gaz fossile. Comme TotalEnergies, Fluxys facilite le commerce du gaz liquéfié russe. En parallèle, elle exploite le plus grand port d’importation de gaz de schiste américain en Europe et investit dans de nouvelles infrastructures destinées aux énergies fossiles.
De fait, elle contribue à la guerre en Ukraine et nuit à la santé des communautés impactées par le développement de ces nouveaux projets, notamment aux Etats-Unis.
De son côté, Greenpeace Autriche s’est également mobilisée lors de l’assemblée générale de OMV en développant, pour l’occasion, un faux réseau WiFi. L’objectif ? Envoyer un message aux dirigeant·es et aux actionnaires de l’entreprise : les nouveaux investissements dans le pétrole et le gaz sont criminels !
Retour en images sur cette mobilisation :
Une plainte déposée contre ENI
Greenpeace Italie a annoncé le 12 mai 2023 son action en justice contre ENI, portée avec 12 citoyen·nes italien·nes et l’association ReCommon. Une grosse surprise pour les actionnaires à la veille de l’AG de la multinationale.
Les militant·es exigent que l’entreprise fossile rende des comptes quant à sa contribution massive au dérèglement climatique, et affirment qu’elle viole les droits humains en alimentant délibérément la crise climatique depuis des décennies.
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Equinor et Respol sous pression
Le 10 mai 2023, des militant·es de Greenpeace Norvège se sont infiltré·es à l’assemblée générale d’Equinor, aux côtés des communautés affectées par les projets controversés de la multinationale.
Les activistes lui ont demandé de fixer des objectifs climatiques cohérents avec l’Accord de Paris et la limite de +1,5°C. Le gouvernement norvégien a également interpellé la compagnie pétrolière de son pays en ce sens.
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Pourtant, l’État norvégien continue d’approuver le lancement de nouveaux projets pétroliers et gaziers, au mépris du climat… Ainsi, au mois de juin, Greenpeace Norvège et une association environnementale norvégienne poursuivait en justice l’État norvégien,
Du côté de l’Espagne, des militant·es se sont également mobilisé·es pour perturber l’assemblée générale de Respol. Ils et elles ont réussi à prendre le micro pour mettre l’entreprise face à sa responsabilité dans la crise climatique.
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Comment agir ?
Vous l’aurez compris, la mobilisation contre les entreprises des énergies fossiles est internationale : en Europe récemment autour des assemblées générales, mais aussi dans les pays impactés par les projets climaticides de ces entreprises, en Afrique, en Amérique du Sud, aux Émirats arabes unis…
Vous aussi, vous pouvez agir à votre échelle en rejoignant la mobilisation internationale :
Pour nous assurer un monde plus vivable et plus juste, nous devons mettre un terme aux activités criminelles de l’industrie du gaz, du pétrole et du charbon, et nous devons sortir de notre dépendance à ces énergies fossiles en s’appuyant sur plus de sobriété et sur les énergies renouvelables.