Ce samedi 18 octobre, à Montpellier comme dans plus de 20 villes de France, les militants du Groupe local se sont mobilisés dans un lieu de grande distribution pour expliquer aux consommateurs ce que cachent leurs boîtes de thon, et notamment celles du leader du marché, la marque Petit Navire.
Petit Navire, le bon goût du carnage
Petit Navire, marque leader sur le marché, est classée 8ème sur 10 dans l’étude sur les marques de thon en boîte que Greenpeace a menée durant l’été. Pourquoi ? Parce que la marque s’approvisionne principalement en thon albacore, dont les stocks sont en déclin, et que ces thons sont pêchés avec des DCP, une technique de pêche qui ne permet pas de sélectionner les espèces prises. Les marques sœurs de Petit Navire, que ce soit en Angleterre ou en Italie, se sont déjà engagées, suite à la demande des consommateurs, à s’approvisionner en thon durable.
« Des alternatives existent, comme la pêche à la senne sans DCP, ou la pêche à la ligne, précise Hélène Bourges. Certaines marques, comme le distributeur Système U ou Phare d’Eckmühl, sont bien classées parce qu’elles proposent du thon pris à la ligne, et provenant de stocks qui sont encore en bonne santé, comme le listao. Les consommateurs, grâce à ce classement, peuvent faire un choix éclairé, et Petit Navire devra entendre le message.»
Les DCP, une méthode de pêche destructrice
L’écrasante majorité du thon Petit Navire est pêchée avec une technique destructrice, le DCP. C’est un objet artificiel flottant qui permet aux poissons de s’abriter en pleine mer. Tout un écosystème s’agrège autour de ce dispositif, avant que les thoniers industriels ne déploient un filet de plusieurs kilomètres de long, la senne, qui remonte tout – y compris les espèces menacées (requins, tortues, raies), et les jeunes thons qui n’ont pas encore pu se reproduire. Outre le gaspillage des espèces rejetées à la mer mortes ou mourantes, la pêche sur DCP fragilise particulièrement les stocks de thons albacores et obèses, en compromettant leur capacité à se renouveler. Les populations de thons tropicaux sont déjà sur le déclin. 2/3 des stocks sont surexploités ou en voie de l’être. Greenpeace a résumé en une vidéo l’histoire de Petit Navire et de la pêche au thon.
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