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Montpellier
Avec Greenpeace et le collectif « Atterrissons d’Urgence », nous avons réalisé une action sur le festival “What a trip” qui affiche sur son site internet des valeurs fortes et un engagement environnemental « qui constitue son ADN ».
La réalité est toute autre, puisque le festival met à l’honneur l’aéroport de Montpellier, son principal sponsor, emblème du mode de voyage le plus polluant. Chaque année, des espaces entiers sont dédiés à la gloire de l’avion, sans jamais aborder son impact sur le climat. Ce partenariat injustifiable a d’ailleurs fait perdre l’an dernier au festival son label « Evénements détonants » attribués aux événements éco-responsables d’Occitanie.
Pour dénoncer le greenwashing du festival « What a trip » et de l’aéroport de Montpellier, et rappeler le consensus scientifique qui demande une baisse importante et rapide du trafic aérien pour respecter l’Accord de Paris, nous sommes intervenus Dimanche 29 Septembre dans le village du festival. Durant une conférence mettant à l’honneur les voyages lointains en avion, nous nous sommes déployés sur un des portiques publicitaires de l’aéroport, avec des banderoles, une bombe et une inscription « crash climatique ». Les organisateurs ont fait intervenir les agents de sécurité pour prendre nos banderoles et nous sortir du village.
Le rapport du RAC paru la semaine dernière https://reseauactionclimat.org/laerien-un-transport-de-csp-largement-sous-taxe/ rappelle que l’avion à lui seul représente 7% des émissions françaises, et qu’il s’agit d’un mode de transport particulièrement inégalitaire, utilisé principalement par des personnes aisées pour des vols de loisir. Les trois études les plus complètes sur la décarbonation du secteur aérien en France concluent qu’il est nécessaire de réduire le trafic dès maintenant pour respecter l’Accord de Paris. Les solutions technologiques les plus prometteuses (carburants de synthèse, biocarburants…) ne pourront jouer un rôle qu’à cette condition.