Jeudi 10 septembre, le président de la République a annoncé l’instauration d’une « taxe carbone » à 17 euros la tonne de CO². Le choix de ce montant prouve que le chef de l’Etat n’a pas compris l’intérêt de la Contribution Climat Energie (CCE).
L’an dernier, ONG, syndicats, entreprises et administration étaient arrivés à un consensus: 32 euros la tonne en 2010, puis une augmentation de 5% par an pour arriver à 100 euros la tonne en 2030. Pourquoi Nicolas Sarkozy n’a-t-il pas repris cette proposition qui faisait l’unanimité ?
Parce qu’il manque d’ambition et que son intérêt pour l’environnement n’est qu’une tactique électorale ! Sinon, il aurait fixé à 32 euros le prix de la tonne de CO². En-dessous de ce seuil, la CCE ne poussera pas les Français à changer de comportement.
L’instauration de la CCE aurait dû être l’occasion d’une prise de conscience : nos gestes quotidiens ont des conséquences sur le climat. Nous devons les repenser. C’est pour cette raison que l’électricité devrait être incluse dans la CCE. La sobriété énergétique fait partie du changement de comportements que nous appelons de nos voeux. En excluant l’électricité de la CCE, Nicolas Sarkozy montre qu’il n’a pas compris que nous sommes en situation d’urgence climatique.
Le chef de l’Etat est passé à côté de la CCE. Il valait mieux ne rien faire du tout que rater une réforme de cette importance, instrumentaliser l’environnement à des fins électorales. Le climat mérite de vrais leaders, pas de mauvais compromis.