Exploitation minière des fonds marins : la biodiversité, les écosystèmes et le climat menacés

Océans

Non à l’exploitation minière en eaux profondes

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Exploitation minière des fonds marins : la biodiversité, les écosystèmes et le climat menacés

Les compagnies de l’industrie minière lorgnent sur les fonds marins. Elles veulent les labourer pour extraire des minerais considérés comme précieux. Des fonds marins saccagés, des espèces marines et des écosystèmes fragiles menacés, le dérèglement du climat encore aggravé.

Si l’exploitation minière dans les grandes profondeurs n’est pas encore autorisée, elle pourrait l’être très bientôt. Mais de plus en plus de voix s’élèvent :

  • Mars 2021 : de grandes entreprises de l’automobile et de l’électronique appellent à voter pour un moratoire sur l’exploitation minière en haute mer et s’engagent à ne pas utiliser les ressources qui seraient extraites des fonds marins.
  • Septembre 2021 : lors du congrès mondial de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), plus de 80% des États et 600 scientifiques ont voté en faveur d’un appel au moratoire sur l’extraction minière en eaux profondes.
  • Novembre 2022 : lors de la COP27, Emmanuel Macron annonce “la France soutient l’interdiction de toute exploitation des grands fonds marins”.
  • Janvier 2023 : l’Assemblée nationale se prononce contre l’exploitation minière des fonds marins.
  • Juillet 2023 : la pression des pays pro-exploitation échoue à faire adopter un code minier, mais le Conseil de l’AIFM conclut un accord laissant la porte ouverte à l’exploitation minière en eaux profondes en l’absence de toute régulation, malgré une opposition croissante à cette activité.
  • Octobre 2023 : désormais 23 pays sont positionnés en faveur d’un moratoire pour empêcher le développement de projets d’exploitation minière des fond marins.
  • Janvier 2024 : la Norvège est devenue le premier pays au monde à autoriser l’exploration des fonds marins en vue d’une exploitation minière. C’est un très mauvais signal et il est capital de continuer à lutter contre la destruction des écosystèmes marins.
  • Février 2024 : en réaction au vote du parlement norvégien, le Parlement européen a fermement réaffirmé la nécessité d’empêcher l’exploitation minière en eaux profondes.
  • Août 2024 : la coalition pour la protection des océans se renforce lors de la réunion de l’AIFM.
  • Décembre 2024 : la Norvège, qui envisageait d’octroyer ses premiers permis d’exploitation minière début 2025 repousse ses projets d’au moins un an. Une bonne nouvelle, mais le combat continue !

L’engagement de la France contre l’exploitation minière des fonds marins, en novembre 2022, est tardif, mais reste une bonne nouvelle : en effet, nous craignions que la France ne s’entête dans une position pro-exploitation. A l’automne 2021, Emmanuel Macron s’était ainsi dit favorable à l’exploitation minière des fonds marins, qu’il considérait comme un enjeu stratégique. Ce revirement est donc une étape porteuse d’espoir : la France reconnaît enfin la catastrophe environnementale que constituerait l’ouverture de mines au fond de l’océan.

Un moratoire sur l’exploitation minière en eaux profondes permettrait de supprimer le vide juridique actuel qui ouvre la porte à des demandes de permis en l’absence de code minier. Le gouvernement français doit garder son rôle de leader et s’opposer activement à un code minier et porter diplomatiquement cette lutte à l’international.

Aidez-nous à maintenir la pression en signant notre pétition :

 

Nos demandes

L'AIFM doit adopter un moratoire

La France doit garder son rôle de leader

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