Aujourd’hui, en Europe, les OGM utilisés pour l’alimentation humaine font l’objet d’une régulation stricte. C’est-à-dire qu’avant d’être autorisée à l’importation ou à la production en Europe, chaque culture génétiquement modifiée est soumise à un protocole visant à “protéger la santé humaine et l’environnement”, qui prévoit une évaluation au cas par cas des risques pour l’environnement et la santé. Chaque produit fabriqué avec des OGM et commercialisé en Europe doit par ailleurs être étiqueté, par souci de transparence.
En douce, les nouveaux OGM s’immiscent dans nos assiettes
Les entreprises de l’agro-business veulent réintroduire en douce des aliments génétiquement modifiés dans nos champs et nos assiettes, avec pour prétexte les “nouveaux OGM”, issus de nouvelles techniques génomiques. Les industriels prétendent que ces nouvelles techniques ne produisent pas d’organismes génétiquement modifiés et donc qu’elles devraient être exclues de la réglementation européenne sur les OGM. Pourtant, ces “nouveaux OGM” sont bien des OGM.
La législation européenne est en danger
En cohérence avec le principe de précaution, pour protéger notre santé et notre environnement, la Cour de justice de l’Union européenne a estimé en 2018 que tous les États membres doivent appliquer le cadre réglementaire actuel à ces “nouveaux OGM”. Une législation que la France n’a toujours pas appliquée, en totale illégalité depuis janvier 2021.
Aujourd’hui, sous la pression des promoteurs de l’agro-industrie, la Commission européenne veut modifier la loi pour exclure certains OGM de la réglementation de l’Union européenne sur les OGM. Faisant écho aux discours des firmes, elle prétend même que ces nouveaux OGM sont nécessaires pour rendre la production alimentaire de l’UE « plus durable ». Le risque? Que ces OGM échappent à toute obligation d’étiquetage et qu’ils se retrouvent dans les assiettes et les champs de tout le monde, même ceux qui n’en veulent pas.
Cette situation serait inacceptable. Écrivez à la Commission européenne pour lui dire d’appliquer la réglementation européenne sur les OGM à tous les OGM.
En France, des prises de positions proches des industriels
Le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, ne cesse de prendre position en faveur des “nouveaux OGM”, tout en reprenant constamment les arguments des industriels. Son positionnement à également contaminé le président, Emmanuel Macron, qui s’est récemment déclaré favorable aux nouveaux OGM. Le choix de notre gouvernement est donc clair : se tourner vers des fausses solutions technologiques qui maintiendront un modèle agricole néfaste pour notre environnement et notre santé.
Tous les voyants sont au rouge. Ne laissons pas les industriels introduirent leurs éléments de langages et leurs revendications : protégeons notre santé, notre agriculture et nos assiettes.