Après Luxembourg-ville, qui s’était déclarée, le 18 février 2009, « ville sans OGM », Bruxelles -ville symbole hôte des institutions européennes- a emboité le pas ce 16 septembre.
Des régions européennes déclarées zones sans OGM !
Les ministres bruxellois de l’Agriculture et de l’Environnement ont annoncé cette décision hautement symbolique lors de la 6ème conférence européenne des régions sans OGM.
C’est un message déterminant adressé à la présidence belge de l’UE : les citoyennes et citoyens de l’Union, les entreprises et acteurs du secteur agro-alimentaire sont de plus en plus nombreux à ne pas vouloir d’OGM dans leurs produits, leurs champs et leurs assiettes.
Les pays européens font face aux décisions de la Commission
La décision de la Commission Européenne, qui, le 2 mars 2010, avait autorisé la culture, l’utilisation dans les matières fourragères et la présence jusqu’à 0,9% dans l’alimentation humaine de la pomme de terre BASF Amflora, se trouve aujourd’hui mise en cause par les régions et pays membres qui multiplient les actions et recours de défiance envers la politique pro OGM de la Commission Européenne.
Le 10 septembre dernier le gouvernement luxembourgeois a décidé de se joindre aux côtés de l’Autriche au recours introduit à la Cour de Justice Européenne par la Hongrie contre l’autorisation par la Commission européenne de la pomme de terre génétiquement modifiée Amflora.
L’Allemagne a réagi… qu’attend la France ??
Début Septembre, en Suède, des plants d’une nouvelle pomme de terre génétiquement modifiée, la Amadea – pour l’heure non testée, non évaluée et non autorisée en Europe – ont contaminé un champ OGM de la variété Amflora, dont la production était notamment destinée à la revente de semences… Alors que BASF tente de minimiser la portée de cet incident, la sanction est déjà tombée : l’Amflora, a été interdite le 7 septembre par les autorités régionales du Mecklenburg-Vorpommern, dans le nord de l’Allemagne.
Hier, Greenpeace Suède s’est mobilisée, plaçant, dans 13 champs Amflora des pancartes « Stop GMO-potato », soutenue par les agriculteurs et la population locale, désireuse de faire de la Suède une « zone sans OGM » .
La France, quant à elle, semble choisir la voie contraire de ses voisins européens : le 20 juillet dernier la France, via son ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire, a inscrit en catimini au catalogue des plantes autorisées à la culture en France 38 variétés de maïs OGM.