Oreo, Mondelez, Wilmar : la lutte contre la déforestation progresse

En Asie du sud est, les ravages de l’huile de palme touchent aujourd’hui de nouveaux territoires, comme la Papouasie. La filière de l’huile de palme, contribue toujours massivement à la destruction des forêts, aux abus des droits humains et à l’extinction des espèces. Mais la mobilisation internationale de ces derniers mois contre les biscuits Oreo et leur fabricant Mondelez a permis d’obtenir une avancée : grâce à vous, la lutte contre la déforestation progresse.

Mobilisation d’ampleur internationale contre la déforestation liée à l’huile de palme

Les militantes et militants de Greenpeace se sont mobilisés pour rhabiller les rayons biscuits des supermarchés, et notamment les paquets d’Oreo, biscuits fabriqués par Mondelez.

Ces derniers mois, vous avez été plus de 1,3 million à vous mobiliser partout dans le monde pour dénoncer les biscuits Oreo fourrés à la déforestation. Mondelez, fabricants des biscuits Oreo, achète une grande partie de son huile de palme à Wilmar – plus gros négociant en huile de palme au monde, incapable de faire la démonstration que son huile n’est pas issue de la déforestation.

 

Il y a quelques mois, nous avons pointé Wilmar du doigt et démontré que l’entreprise inonde le marché d’huile de palme contaminée par la déforestation. Cette huile de palme est achetée par des géants de l’agroalimentaire et des cosmétiques comme Mondelez, Nestlé ou Palmolive et se retrouve dans les produits de nos supermarchés.

Des dizaines de fresques et de collages sont apparus dans 20 grandes villes du monde entier, des activistes ont occupé une raffinerie d’huile de palme appartenant à Wilmar.

D’autres activistes ont abordé par deux fois un navire cargo transportant de l’huile de palme de Wilmar.

Des activistes de Greenpeace empêchent le cargo Stolt Tenacity d’ammarrer dans le port de Rotterdam. Le navire transporte de l’huile de palme de Wilmar, plus grand négociant d’huile de palme au monde. Sur une des bannières, tenues par un activiste français, on peut lire « Sauvez nos forêts tropicales ».

Par la suite, nous avons ciblé un des plus gros clients de Wilmar : le géant de l’agroalimentaire Mondelez, qui fabrique notamment les biscuits Oreo. 120 groupes de bénévoles se sont mobilisés sur le terrain, une usine de Mondelez a été bloquée en Italie et Greenpeace a rendu visite aux quartiers généraux de l’entreprise en Allemagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis !

Les activistes de Greenpeace Italie en action devant une usine de Mondelez pour demander aux fabricants des biscuits Oreo d’arrêter de s’approvisionner en huile de palme issue de la déforestation.

Nous avons demandé à Mondelez de rompre ses liens commerciaux avec Wilmar. Mondelez et d’autres grandes marques ont ensuite mis Wilmar sous pression. En entendant ces demandes et en voyant plus d’un million de personnes l’interpeller directement, l’entreprise Wilmar a compris qu’elle ne pouvait plus continuer à nous ignorer.

 

Le plus gros négociant mondial d’huile de palme publie un plan d’action encourageant

Septembre 2018 : une trentaine d’activistes venant d’Indonésie, de Malaisie, des Philippines, de Thaïlande, du Royaume-Uni, de France et d’Australie occupent une raffinerie d’huile de palme appartenant à Wilmar. Des marques mondialement connues comme Colgate, Mondelez, Nestlé et Unilever utilisent l’huile de palme de Wilmar pour leurs produits.

Cette semaine, grâce à la campagne de Greenpeace et la force de votre mobilisation, Wilmar a publié un plan d’action détaillé visant à :

 

  1. Cartographier tous ses fournisseurs d’huile de palme
  2. Surveiller les plantations de ses  fournisseurs par satellite
  3. Suspendre immédiatement  tout fournisseur pris en flagrant délit de destruction de forêts

 

S’il est correctement mis en œuvre, ce plan constituera une avancée majeure dans la lutte contre la déforestation car les producteurs d’huile de palme ne pourront plus cacher la déforestation dont ils sont responsables. En effet, Wilmar concentre plus de 40% du commerce mondial de cette matière première, et ces changements auraient donc un impact majeur sur le reste de l’industrie de l’huile de palme.

L’annonce de Wilmar met d’ores et déjà le reste du secteur sous pression, notamment d’autres grands négociants comme Golden Agri Resources et Musim Mas qui se fournissent eux aussi auprès de destructeurs de forêts.

Des pelleteuses abattent les arbres d’une forêt primaire de Papouasie sur la concession d’huile de palme PT Megakarya Jaya Raya du groupe Pacific Inter-link (décembre 2017).

Nous ne nous arrêterons pas là. Greenpeace sera au rendez-vous pour veiller à ce que Wilmar agisse concrètement et efficacement. Si Wilmar ne respecte pas ses engagements à la lettre, nous n’hésiterons pas à réagir.

Nous ne nous arrêterons pas tant que toutes les forêts tropicales ne seront pas complètement protégées. Merci d’avoir participé à cette campagne pour la protection des forêts tropicales à nos côtés. Sans vous, tout ceci n’aurait tout simplement jamais eu lieu.