Restrictions sur les voitures polluantes
⭐⭐⭐ Zone à circulation restreinte (ZCR) permanente en place (pas pour les voitures) et engagement en faveur d’une ville libérée des voitures diesel (pas essence).
Explication de Greenpeace et du Réseau Action Climat
A Grenoble, une Zone à circulation restreinte “marchandises”, uniquement pour les poids-lourds et les véhicules légers utilitaires les plus anciens, a été mise en place en 2017 sur un périmètre du centre-ville élargi de Grenoble, avec l’objectif d’arriver progressivement à une interdiction complète des véhicules diesel d’ici 2025.
Dans le cadre de la feuille de route “qualité de l’air” élaborée suite à l’injonction du Conseil d’État de juillet 2017 et rendue publique par le gouvernement en avril dernier, il est également indiqué que l’extension de cette zone à d’autres communes de la métropole est prévue pour 2019 et qu’une étude de faisabilité d’une zone à faibles émissions pour tous les véhicules sera réalisée, ce qui est encourageant.
Récemment, le maire de Grenoble a également affirmé l’intention d’interdire la circulation aux voitures individuelles diesel d’ici 2030. Cette annonce, trop lointaine, reste à ce stade assez floue. Par ailleurs, la décision a été prise de ralentir la vitesse du trafic routier à 30 km/h dans la majorité de la métropole grenobloise, ce qui peut contribuer à apaiser le trafic routier et favoriser les alternatives en ville.
Renforcement de l’offre de transports en commun
⭐⭐⭐ Volonté politique mais projet(s) ne répondant pas forcément aux enjeux prioritaires, pour l’association ADTC-Se déplacer autrement-Grenoble.
Témoignage de l’association ADTC-Se déplacer autrement-Grenoble
Dans la métropole grenobloise, on a un réseau de transports en commun à deux vitesses : d’un côté, un réseau de tramways et de lignes de bus « chrono » de qualité et qui fonctionne bien, mais le réseau tram est saturé ce qui nécessiterait la mise en place de rames supplémentaires ; de l’autre, le reste du réseau bus qui laisse à désirer en termes de fréquence, d’amplitude horaires, d’information des usagers et de desserte du centre-ville de Grenoble.
Sur ces différents enjeux, la métropole et ses élus ne prennent pas suffisamment en compte les besoins des usagers, et c’est dommage que l’approche prospective, avec l’élaboration de schémas directeurs des transports collectifs, ait été progressivement abandonnée et que le projet de PDU ne prévoit que très peu d’extensions de lignes de tramway alors que les besoins sont importants.
Plus d’informations sur le site de ADTC
Mise en place d’un réseau express vélo
⭐⭐ Ambition affichée de mettre en place un réseau express vélo mais pas ou peu de progrès sur le terrain dans ce sens, pour l’association ADTC-Se déplacer autrement-Grenoble.
Témoignage de l’association ADTC-Se déplacer autrement-Grenoble
La ville de Grenoble bénéficie déjà de bonnes infrastructures cyclables mais a tendance à trop se reposer sur ses acquis et à négliger les attentes des usagers locaux au profit d’effets de communication au niveau national. Un réseau express vélo structurant, le « chronovélo », est en projet pour la métropole mais, sur les 40 km promis d’ici la fin du mandat, seuls 3,5 km ont été inaugurés et ils ne font que reprendre des aménagements préexistants.
Vue l’avance indéniable que Grenoble a acquise sur le développement du vélo ces dernières décennies, les choses pourraient et devraient aller plus vite. Et la mise en place d’un réseau express vélo ne devrait pas se faire aux dépens de projets d’amélioration (rapide et peu coûteuse) des aménagements vélos déjà existants (meilleure connexion entre les différents tronçons, sécurisation des intersections, etc.) A Grenoble, la part de déplacements à vélos est déjà importante et attirer plus de cyclistes passe maintenant par plus d’espace. Il faudrait aussi davantage privilégier la co-construction avec les usagers.
Plus d’informations sur le site de ADTC
En complément, nous vous invitons à consulter
- les résultats, pour Grenoble, de l’enquête réalisée en 2017 par la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB) et qui a permis de recueillir le ressenti des usagers sur la cyclabilité de leur ville
- l’analyse de l’association ADTC sur cette enquête
Incitations au changement des comportements
⭐⭐⭐ Des mesures incitatives plutôt satisfaisantes, pour l’association ADTC-Se déplacer autrement-Grenoble.
Témoignage de l’association ADTC-Se déplacer autrement-Grenoble
La métropole semble se reposer sur des initiatives (positives) lancées dans le passé comme le service de location « métrovélo » ou la tarification solidaire basée sur les ressources de l’usager. Plus, récemment, la vitesse a été limitée à 30 km/h à Grenoble et dans presque toute la métropole et un important boulevard du centre-ville de Grenoble a été réservé uniquement aux piétons, cyclistes et transports collectifs, ce qui va dans le bon sens. En revanche, on constate encore des incohérences en termes de politique de stationnement.
Le stationnement en surface, encore très présent en centre-ville, même à proximité immédiate de parkings en ouvrage, continue d’attirer l’automobiliste, qui ne bénéficie en plus pas toujours d’une alternative fiable quand il vient de la périphérie.
Et, en réalité, pour réellement inciter au report modal, rien de tel que des bons aménagements piétons et vélos (pistes et stationnements vélos qui ne doivent pas empiéter sur l’espace dédié aux piétons, et cheminements sécurisés et attractifs pour tous) et l’amélioration du réseau de transports en commun : cela doit rester la priorité absolue à Grenoble.
Plus d’informations sur le site de Lyon-Métro Transports Publics et de la coordination Darly
