Restrictions sur les voitures polluantes
⭐ Pas d’engagement à mettre en place une zone à circulation restreinte (ZCR) permanente et pas d’engagement en faveur d’une ville libérée des voitures diesel et essence.
Explication de Greenpeace et du Réseau Action Climat
À Marseille, il n’y a pas d’ambition affichée de mettre en place une zone à circulation restreinte permanente et de libérer progressivement et rapidement la ville des véhicules diesel puis essence. Seules des restrictions de circulation ponctuelles et en réaction à des pics de pollution peuvent être mises en œuvre dans le cadre de la zone de protection de l’atmosphère mise en place en 2017 à l’échelle départementale, or c’est la pollution de fond qui est la plus néfaste pour la santé.
Renforcement de l’offre de transports en commun
⭐⭐ Volonté politique insuffisante et projet(s) ne répondant pas forcément aux enjeux prioritaires, pour l’association FNAUT-PACA.
Témoignage de l’association FNAUT-PACA (Groupement Provence Alpes Côte d’Azur de la Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports)
Marseille est une ville pauvre avec un endettement de 200 % (deux fois le budget annuel) et qui gaspille beaucoup son argent dans des partenariats public-privé hasardeux (stade, patinoire, écoles primaires). Il n’y a plus beaucoup d’argent pour les transports et il est utilisé pour des projets routiers inutiles comme le Boulevard Urbain Sud, colonne vertébrale des projets immobiliers. Cet endettement plombe totalement les investissements de la nouvelle Métropole.
Marseille fait 2,5 fois Paris en superficie. Il y a seulement deux lignes de métro et trois lignes de tramways certifiés “qualité” en hyper-centre. Le prolongement de la ligne 2 de métro en direction des quartiers Nord attend son ouverture depuis plus d’un an. Et Marseille a démantelé son réseau de trolleybus. De plus, le territoire immense en habitat diffus favorise une utilisation démesurée de la voiture. Conséquences : les lignes de bus, les seules à desservir la périphérie, sont engluées dans les embouteillages. Quant au plan vélo, il est totalement indigent et le vélo reste un mode de déplacement mineur dans l’esprit de nos élus.
Aujourd’hui c’est la nouvelle métropole Aix-Marseille-Provence qui assure la programmation des investissements et leur financement, en matière de transports, mais elle est financièrement plombée par la dette de Marseille. Certains projets utiles qui étaient financés auparavant par les groupements de communes et qui étaient en train de se mettre en place ont ainsi été supprimés par la métropole. Dans la liste des projets de la métropole, on trouve des projets routiers inutiles comme le Boulevard Urbain Sud (290 millions d’euros), prolongement de la rocade L2 vers les plages du Prado et de la Pointe Rouge à travers des quartiers résidentiels. Il y a aussi le projet de trois lignes de bus à haut niveau de service (BHNS) en périphérie, dont deux sont déjà achevées ; mais rien n’est prévu pour les bus du quotidien.
Marseille est régulièrement citée comme l’une des villes les plus polluées de France, pollution essentiellement due au trafic routier. Mais la grande excuse du Maire est de dire qu’ “à Marseille, il n’y a pas de pollution car il y a le mistral !”. C’est désespérant.
Plus d’informations sur le site de la FNAUT-PACA
Mise en place d’un réseau express vélo
⭐ Pas d’ambition affichée de mettre en place un réseau express vélo et pas/peu de progrès sur le terrain dans ce sens, pour le collectif Vélos en Ville.
Témoignage du collectif Vélos en Ville
Il n’existe à Marseille aucun réseau, ni aucune planification stratégique. Le travail sur le schéma directeur des modes doux s’est soldé par trois chiffres et trois photos de cartes illisibles dans le Plan de déplacement urbain adopté par la communauté urbaine en 2013. Les aménagements existants, en comptabilisant tout ce qui peut l’être, se résument à 70 km pour Marseille (2,5 fois la taille de Paris) et sont d’une qualité plus que critiquable.
Plus d’informations sur le site de Vélos en Ville
En complément, nous vous invitons à consulter
- les résultats, pour Marseille, de l’enquête réalisée en 2017 par la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB) et qui a permis de recueillir le ressenti des usagers sur la cyclabilité de leur ville
- l’analyse du collectif Vélos en Ville sur cette enquête
Incitations au changement des comportements
⭐ Pas ou peu de mesures incitatives, pour le collectif Vélos en Ville et pour l’association FNAUT-PACA.
Témoignage du collectif Vélos en Ville
L’ancienne communauté urbaine avait mis en place une très timide aide à l’achat de vélos à assistance électrique, limitée à quelques dizaines de vélos par an et qui n’existe plus. Seul subsiste le vélo en libre-service qui, avec 3,3 millions d’euros par an, capte la totalité de l’enveloppe vélo. De l’autre côté, l’offre de stationnement pour les voitures est pléthorique, le stationnement payant quasi inexistant ou très peu onéreux, tandis que le stationnement sauvage est très largement toléré.
Plus d’informations sur le site de Vélos en Ville
Témoignage de l’association FNAUT-PACA (Groupement Provence Alpes Côte d’Azur de la Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports)
Il n’y a pas d’expérimentation en place. De plus, on sait que la possibilité de stationnement à l’arrivée encourage l’utilisation de la voiture dans les déplacements domicile/travail. À Marseille, la voiture est reine et le stationnement anarchique, y compris sur les trottoirs. Les soirs de match au Vélodrome, c’est la compétition des 4×4 pour enjamber tous les obstacles.
L’automobile occupe encore une place prépondérante, et tout est fait pour faciliter son usage: parkings en centre-ville, tunnel Prado-Carénage (payant) et rocade L2 – deux réalisations qui facilitent le transit (aux heures creuses) et accroissent les nuisances.
Plus d’informations sur le site de Lyon-Métro Transports Publics et de la coordination Darly