Restrictions sur les voitures polluantes
⭐⭐ Zone à trafic limité en place, mais pas d’engagement en faveur d’une ville libérée des voitures diesel et essence.
Explication de Greenpeace et du Réseau Action Climat
La ville de Nantes expérimente depuis 2012 une zone à trafic limité en centre-ville, sur le modèle italien : seuls les véhicules des riverains, des artisans, des livreurs et des commerçants, ainsi que les bus et les taxis peuvent circuler, ce qui encourage les mobilités alternatives. En revanche, Nantes ne s’est pas engagée sur la mise en oeuvre d’une zone faibles, puis très faibles, émissions, où seraient progressivement interdits les véhicules diesel puis essence.
Renforcement de l’offre de transports en commun
⭐⭐⭐⭐ Volonté politique et projet(s) répondant plutôt aux enjeux prioritaires, pour l’ANDE.
Témoignage de l’Association Nantaise Déplacements Environnement (ANDE)
Les demandes de notre association portent essentiellement sur des points de détail et des ajustements. Le réseau de transport en commun de Nantes Métropole est de très bonne qualité et dessert le territoire de façon satisfaisante, tant diamétrale que transversale, même s’il reste des manques à combler en termes à la fois quantitatifs et qualitatifs.
La mise en place des neuf lignes de « chronobus » est un succès et répond aux besoins des usagers (fréquence, capacité, itinéraires). Les choix d’investissement en termes de modernisation des équipements (remplacement des anciennes rames de tram par des rames plus grandes et aux normes « personnes à mobilité réduites », augmentation de la capacité et passage à l’électrique du « busway », etc.) nous semblent légitimes. Le programme d’action pour les années à venir (Plan de déplacements urbains) est ambitieux et répond à nombre de nos demandes tant en termes de choix que de niveaux d’investissements.
Plus d’informations sur le site d’AUTIV
Mise en place d’un réseau express vélo
⭐⭐⭐ Ambition affichée et plutôt satisfaisante de mettre en place un réseau express vélo et aménagements en cours, pour Place Au Vélo.
Témoignage de Place Au Vélo
La volonté politique très claire est altérée par une absence de culture vélo qui se ressent dans la mise en œuvre du plan vélo, souvent contraint par une culture routière encore trop proéminente. Nous observons une dilution de cette volonté entre la Maire-Présidente et les élus en charge de la politique mobilité, puis les services techniques, ensuite les services déconcentrés et enfin les entreprises en charge de la réalisation.
Nantes Métropole a mis en place deux plans vélos successifs de 50 millions d’euros sur les périodes 2009-2014 puis 2015-2020. Le premier a mis l’accent sur des aménagements fondamentaux et a permis une mise en application, très tôt, de dispositifs tels que les sas vélo, les doubles-sens cyclables, les voies en site propre en hyper centre-ville. Le second plan vise à améliorer les aménagements, traiter les coupures urbaines, expérimenter un giratoire de sortie de périphérique en priorité vélos et l’aménagement d’axes structurants Nord/Sud et Est/Ouest. Un effort est demandé pour rendre lisible et visible la cyclabilité de la ville aujourd’hui encore problématique, ce qui explique la stagnation de la part modale vélo malgré ces plans vélo successifs. A nos yeux, l’effectif des techniciens doit être renforcé pour suivre et réaliser. Par ailleurs nous souffrons d’une absence de politique d’information, d’éducation et de verbalisation du non-respect des aménagements vélo par les automobilistes.
Plus d’informations sur le site de Place Au Vélo
En complément, nous vous invitons à consulter
- les résultats, pour Nantes, de l’enquête réalisée en 2017 par la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB) et qui a permis de recueillir le ressenti des usagers sur la cyclabilité de leur ville.
- l’analyse de l’association Place Au Vélo sur cette enquête (à retrouver ci-dessous).
https://placeauvelo-nantes.fr/climat-velo-a-nantes/
Incitations au changement des comportements
⭐⭐⭐ Des mesures incitatives plutôt satisfaisantes (3 étoiles), pour Place Au Vélo. Des mesures incitatives plutôt satisfaisantes et un engagement à poursuivre dans ce sens (4 étoiles), pour l’ANDE.
Témoignage de l’association Place Au Vélo
La métropole fait partie de celles qui ont mis très tôt en place un système de vélos en libre-service qui a porté ses fruits et qui ont proposé un dispositif de soutien à l’achat de vélos à assistance électrique (aujourd’hui supprimé puisque l’Etat avait mis son dispositif en place). Les services vélos sont bien développés. Si la part modale stagne à 4 % en moyenne, la métropole cherche à gagner le pari des 12 %.
Plusieurs initiatives intéressantes : la métropole, au travers de son Comité d’usagers de l’espace public (dont Place Au Vélo est membre) vient de lancer un atelier de six mois sur le changement de comportement mobilité accompagné d’un sociologue-chercheur. Par ailleurs, le récent renouvellement du marché pour les vélos en libre-service (Bicloo) s’accompagne également de locations vélos (et vélos à assistance électrique) longue durée, ainsi que de la création d’une maison du Bicloo ouverte aux associations et d’un Bicloo bus pour aller à la rencontre des habitants des 24 communes de la métropole, dispositifs auxquels Place Au Vélo est associé.
En revanche, il reste à progresser vers un meilleur contrôle de l’application de la politique vélo qui doit être assortie de pédagogie, de formation et de verbalisation (le contrat/la contrainte). De plus, si un travail a été mené sur la ville apaisée, les zones 30 sont encore trop disparates et non respectées.
Plus d’informations sur le site de Place Au Vélo
Témoignage de l’association nantaise Déplacements Environnement (ANDE)
Plusieurs mesures intéressantes ont été engagées, comme une politique tarifaire sociale et l’existence de nombreux parkings-relais pour permettre aux résidents des zones périphériques de prendre les transports en commun quand ils rejoignent la ville-centre. Il reste encore beaucoup à faire en termes de développement du covoiturage, notamment pour rejoindre ces parkings-relais, et il faut encore réduire la capacité de stationnement dans le centre-ville et dans les zones d’activité afin de favoriser l’usage des transports collectifs.
Au-delà de la question du système de transport, c’est l’urbanisme de la ville qu’il faut revoir pour aller vers de la multi-polarité et permettre aux gens de vivre la ville à pied. A Nantes, c’est possible quand on habite en centre-ville, mais on est encore loin quand on habite en périphérie.
Plus d’informations sur le site de Lyon-Métro Transports Publics et de la coordination Darly