La déforestation s’accélère en Papouasie occidentale, qui possède l’une des dernières forêts primaires du monde. En cause ? Les producteurs d’huile de palme. Greenpeace, qui a dépêché dans la région l’un de ses navires, l’Esperanza, détient « des preuves récentes d’une conversion massive » de la forêt primaire en zones de plantation de palmiers à huile dans le nord de la partie indonésienne de l’île de Nouvelle-Guinée.
« Les sociétés d’huile de palme ont obtenu des permis pour exploiter des dizaines de milliers d’hectares, la plupart du temps au détriment des propriétaires locaux », dénonce Bustar Maitar, responsable de Greenpeace en Asie du sud-est.
Un moratoire immédiat sur ces conversions s’impose car l’extension rapide de ces plantations est actuellement le facteur majeur de déforestation en Indonésie. Jakarta avait annoncé en mai que la Papouasie offrait 3 à 4 millions d’hectares de terres susceptibles d’être converties en plantations. Ce développement est jugé nécessaire pour répondre à la hausse de la demande en huile de palme alors que les îles de Sumatra et Kalimantan (partie indonésienne de Bornéo) commencent à être saturées.
L’Indonésie est devenue le premier producteur mondial d’huile de palme, utilisé notamment dans la margarine, le rouge à lèvres, les crèmes glacées ou les agrocarburants.
AFP