La pollution de l’air en ville, qui occasionne 48.000 décès prématurés en France chaque année, constitue une urgence sanitaire et vaut à la France d’être condamnée par le Cour de Justice de l’Union européenne. Le trafic routier en est le principal responsable et est également l’un des principaux émetteurs de gaz à effets de serre. A l’heure de l’urgence climatique, les candidat·es aux élections municipales doivent faire preuve d’ambition pour endiguer ce fléau !
Depuis plusieurs semaines des militantes et militants parisiens ont interpellé les candidat·es aux Municipales 2020, à l’approche des élections nous faisons le point sur les réponses obtenues (ou pas).
Venez à la rencontre des militants de Greenpeace Paris pour en apprendre plus et faire un choix éclairé : votez contre la pollution de l’air !
Le recensement des engagements pris par les candidat.e.s à Paris et dans les principales villes de France sur ces questions sera présenté lors
d’une journée nationale d’action le SAMEDI 7 MARS
RDV à 14h Place de l’Hôtel de Ville
Toues les infos sur l’évènement : lien
Quels engagements des candidat.e.s à Paris ?
Greenpeace Paris a écrit à chacune des têtes de liste aux élections municipales à Paris afin en leur demandant de préciser leurs engagements sur :
- la poursuite de la mise en place d’une ZFE (Zone à faibles émissions)
- le maintien de l’objectif de sortie complète des véhicules diesel d’ici 2024 et des véhicules à essence d’ici 2030,
- la dépriorisation de la place de la voiture en ville et le développement des alternatives,
- les mesures pour atteindre les objectifs transports / qualité de l’air du Plan Climat Air Energie territorial 2030 et pour protéger les populations les plus vulnérables
- les moyens financiers alloués à chacune de ces actions (dont les investissements et les aides aux populations les plus vulnérables…).
A ce jour, David Belliard (EELV, liste L’écologie pour Paris), Anne Hidalgo (liste Paris en commun) et Danielle Simonnet (LFI, liste Décidons Paris) ont répondu à ce courrier en prenant des engagements consistants au regard de nos demandes relatives à la lutte contre la pollution de l’air liée au trafic routier. Cédric Villani n’a pas répondu mais a pris publiquement de tels engagements sur ces questions. En particulier, ces quatre candidat.e.s s’engagent formellement sur le planning de sortie du diesel en 2024 et de l’essence en 2030, qui est un enjeu majeur à Paris en termes de pollution et d’émission de CO2.
Ces quatre candidat.e.s posent des engagements importants sur le développement du vélo. De plus, Anne Hidalgo, Cédric Villani et Danièle Simonnet proposent des actions significatives de développement des transports en commun. enfin, ils portent des propositions relatives à la réduction de la place de la voiture : David Belliard, Anne Hidalgo et Cédric Villani s’engagent à supprimer la moitié des places de parking de surface au profit de la végétalisation et du vélo.
David Belliard et Anne Hidalgo proposent de réserver des voies aux mobilités partagées sur le périphérique et de piétonniser les abords des écoles et/ou fermer la circulation aux heures d’entrée/sortie ; ces quatre candidat.e.s proposent de créer des zones piétonnes dans chaque arrondissement/quartier ; Danièle Simonnet propose de généraliser le 30km/h.
Certain.e.s d’entre eux/elles proposent un accompagnement social : Anne Hidalgo propose notamment la gratuité des transports en commun pour les moins de 18 ans, David Belliard pour les moins de 26 ans, Danièle Simonnet progressivement pour tout.e.s. On peut cependant regretter que le principe de tarification solidaire, basée sur les revenus, avec une gratuité sur critères sociaux, pour celles et ceux qui en ont besoin, ne soit pas repris par les candidat.es.
Cédric Villani et Danièle Simonnet ont fourni un budget chiffré significatif pour mettre en place leurs propositions de mesures écologiques.
Sur ce même sujet de la lutte contre la pollution automobile, les engagements des autres têtes de liste, au regard de leurs programmes et de leurs déclarations publiques, ne nous paraissent pas à la hauteur de l’urgence sanitaire et climatique.
Greenpeace appelle tou-te-s les candidat-e-s à prendre en compte l’urgence sanitaire et climatique à Paris par des engagements fermes et à la mesure des enjeux.