Pêche durable : continuer à pêcher sans mettre en danger les océans
Il faut laisser aux poissons le temps de se reproduire et aux écosystèmes marins celui de se régénérer. La pêche est une activité de cueillette incompatible avec une activité industrielle.
Le poisson fait tellement partie de notre consommation quotidienne, il est si facilement accessible que nous avons oublié qu’il n’est pas « produit » à volonté. Il faut le prélever dans les océans et les mers, et les ressources halieutiques ne sont pas infinies. C’est pourquoi la pêche doit être durable : c’est le seul moyen de pêcher sans mettre en danger les générations futures.
Les principes de la pêche durable
La pêche durable permet de répondre à nos besoins du moment tout en préservant les océans pour les générations à venir. Pour cela, elle doit répondre aux critères suivants :
- Ne pas cibler les espèces les plus menacées.
- Ne pas se dérouler dans des zones fragiles.
- Pouvoir être pratiquée sans limite dans le temps.
- Prendre en compte tout l’environnement, les impacts sur toutes les espèces et considérer les écosystèmes dans leur ensemble.
- Respecter les avis scientifiques : quantités de poissons à pêcher, durée de la saison de pêche, etc.
- Utiliser des méthodes de pêche sélectives pour ne prendre que le poisson nécessaire.
- Ne pas utiliser de méthodes destructrices comme le chalutage de fond.
- Assurer une traçabilité complète depuis la zone de capture jusqu’au point de vente.
Les modalités de développement de la pêche durable
Pour favoriser la pêche durable, il faut des organisations régionales de gestion des pêches. Les États doivent également lutter contre la pêche pirate et la corruption pour véritablement sanctionner les infractions.
Développer une pêche « durable », c’est d’abord mettre un terme à certaines habitudes qui ne peuvent plus durer. C’est :
- Renoncer aux pratiques de pêche les plus destructrices.
- Réduire les capacités de pêche et repenser les politiques de subvention aux pêcheurs.
- Réduire l’utilisation d’énergie des bateaux, le recours aux produits chimiques et la production de déchets.
- Renforcer les contrôles et les sanctions.
Dans le même temps, c’est opter pour des pratiques vertueuses :
- Appliquer le principe de précaution en toute occasion : une espèce qui semble menacée doit être protégée sans délai.
- Protéger les habitats et les espèces sensibles, notamment en créant des réserves marines.
- Organiser la traçabilité du poisson depuis la zone de capture jusqu’au point de vente.
- Opter pour une pêche socialement et économiquement équitable et responsable.
- Responsabiliser les supermarchés et les consommateurs (notamment par un étiquetage complet en magasin).
Le meilleur moyen de soutenir le secteur de la pêche est de l’aider à se réorienter vers la pêche durable. Greenpeace fait campagne pour faire passer ce message tant au niveau français qu’européen et international.