Football : quand la pollution s’incruste sur le terrain
https://www.facebook.com/greenpeacefrance/videos/10156525278097458/
Lorsqu’on joue au foot, l’adversaire, c’est aussi la pollution de l’air. Nous avons réalisé des mesures aux abords de terrains de sport dans les trois premières villes de France : Paris, Lyon et Marseille. Nous avons constaté des niveaux de concentration de dioxyde d’azote (un polluant très toxique) quasi systématiquement supérieurs à la norme européenne annuelle en vigueur (40 μg/m3).
Dans les lieux où nous faisons du sport, il faudrait au contraire que la pollution de l’air soit la plus basse possible : quand on pratique une activité physique, on risque d’inhaler 4 à 10 fois plus de polluants atmosphériques qu’au repos. C’est particulièrement problématique dans nos grandes villes, très exposées à la pollution atmosphérique.
Pour autant, pas question de renoncer au sport en ville ! Le sport est une source de plaisir pour beaucoup d’entre nous, et ses bienfaits pour notre santé sont incontestables. C’est contre les causes structurelles de la pollution de l’air qu’il faut lutter.
Agir sur le trafic routier est une priorité : en France, il est responsable de plus de 50% des émissions d’oxydes d’azote. L’omniprésence de la voiture ne tient plus la route. Pour faire face à cette urgence sanitaire, il faut revoir nos modèles de transports et trouver des solutions pour permettre au plus grand nombre de se déplacer sans polluer.
Contre la pollution de l’air, interpellons nos maires
Les impacts de la pollution de l’air sur notre santé sont de plus en plus connus et reconnus : l’Agence européenne pour l’environnement estimait en 2013 qu’en France, ce sont plus de 8000 morts prématurées par an qui sont attribuables à l’exposition au dioxyde d’azote et plus de 45 000 morts prématurées pour l’exposition aux particules fines. Il y a urgence ! Demandons aux élus de nos grandes villes de nous protéger de la pollution de l’air.
Les responsables politiques des grandes villes et agglomérations, les maires en particulier, ont le pouvoir et le devoir de rendre nos villes plus respirables en les libérant progressivement, mais rapidement, des voitures individuelles, diesel d’abord, puis essence. Ils doivent promouvoir les alternatives : transports en commun et vélo en tête.