Pourquoi Greenpeace est contre les OGM et les nouveaux OGM ?
Les OGM, c’est quoi ?
Les organismes génétiquement modifiés (OGM) sont des organismes vivants dont le patrimoine génétique a été manipulé afin de leur conférer certaines propriétés. On obtient ainsi des plantes tolérantes à certains herbicides ou produisant elles-mêmes un insecticide contre certains parasites, voire cumulant les deux caractéristiques. Quatre plantes GM sont cultivées en quantités significatives : le soja, le maïs, le coton et le colza.
Symbole de l’agriculture industrielle, les OGM ont été créés pour permettre aux plantes de résister aux… pesticides. Pour assurer leur promotion, les pro-OGM n’hésitent pas à proférer toutes sortes de mensonges ou semi vérités pour défendre l’agriculture productiviste et les lobbys phytosanitaires qui commercialisent les semences OGM. Les OGM tentent de maintenir l’agriculture dans la toxicité alors que la seule solution pour assurer un avenir durable et respectueux est le passage à l’agriculture écologique.
Depuis 1996, les multinationales de l’agrochimie et les Etats-Unis tentent par tous les moyens d’imposer les organismes génétiquement modifiés à la planète entière. Les bienfaits restent à démontrer, mais les risques, eux, sont avérés : impact sur la biodiversité des semences OGM, risque de contamination d’autres cultures, risques d’erreurs génétiques… C’est au nom du principe de précaution que, depuis 1996, Greenpeace s’oppose aux cultures d’OGM en plein champ. On ne peut tout simplement pas prendre le risque de laisser contaminer l’ensemble de la chaîne alimentaire par une technologie dont les effets à long terme sont si mal évalués ! Si ces cultures OGM occupent des surfaces très importantes aux Etats-Unis, au Canada, au Brésil ou en Argentine, elles représentent à peine 0,1 % des surfaces cultivées dans l’Union européenne.
Greenpeace ne refuse pas les OGM à partir du moment où ils sont cultivés en milieu strictement confiné (sous serre ou en laboratoire). En revanche, Greenpeace refuse la dissémination des OGM dans la nature car nous n’avons pas la moindre idée de leurs impacts à long terme sur l’environnement et la santé des êtres humains et des animaux. Et à partir d’un certain niveau de contamination, il ne sera pas possible de revenir en arrière ! Loin de s’opposer au progrès scientifique, Greenpeace réclame au contraire plus de science et de recherche publique sur le génome et ses interactions avec la nature, afin de développer une agriculture respectueuse de l’environnement.
Et en ce qui concerne les nouveaux OGM ou NGT ?
Depuis plusieurs années, les lobbys des semenciers et de l’agrochimie font pression pour que de nouvelles techniques de modification génétique échappent à la réglementation en vigueur sur les OGM. Ces nouvelles techniques sont souvent désignées par leurs sigles anglais : NGT, pour New Genomic Techniques, ou encore NBT pour New Breeding Techniques. Les nouveaux OGM qui en sont issus présentent des risques similaires aux OGM produits via la transgénèse, technique de modification précédemment utilisée. Leur impact environnemental est méconnu et les plantes ainsi modifiées sont susceptibles d’être disséminées de manière incontrôlée dans la nature. La Cour de Justice de l’Union européenne a statué en 2018 sur le fait que ces nouvelles techniques relevaient bien de la réglementation OGM, nous exigeons maintenant qu’ils restent considérés comme tels au niveau européen.