Présidentielle 2022 : chaud devant !

Election

Présidentielle 2022 : Nicolas Dupont-Aignan

Nous avons analysé les programmes des douze candidat-es à la Présidentielle 2022.

Nicolas Dupont-Aignan

Portrait de Nicolas Dupont-Aignan, candidat à l’élection présidentielle 2022

Nicolas Dupont-Aignan

Pas du tout à la hauteur
sur l’écologie

La question climatique est très peu présente dans le document programmatique du candidat, et son traitement de l’écologie refroidit immédiatement : « L’écologie est une chose bien trop sérieuse pour être confiée aux Verts sectaires ».

Nicolas Dupont-Aignan passe à côté de la nécessité de transformer notre système économique productiviste et tombe, comme d’autres avant lui, dans le piège du solutionnisme technologique. Il n’est pas du tout à la hauteur sur les enjeux de régulation des entreprises polluantes et de transformation des secteurs polluants comme les transports et l’agriculture, même s’il porte quelques mesures pertinentes sur le principe comme le développement des transports en commun et du train, le soutien à la bio ou la lutte contre l’artificialisation des sols.

Il reprend aussi, inversement, des fausses solutions comme les nouveaux OGM et il ne dit rien sur la transformation du système alimentaire. Il rate le coche de la transition énergétique, avec des positions pro-nucléaires et anti-éoliennes extrêmes.

Il aborde l’enjeu majeur de préservation de la biodiversité et notamment la question de la préservation des océans, mais sans aller assez loin (rien sur les aspects internationaux, comme un moratoire sur l’exploration minière en eaux profondes).

Et la famille (politique), ça va ?

Nous avons voulu regarder comment la « famille » politique de Nicolas Dupont-Aignan s’est comportée pendant le dernier quinquennat à l’Assemblée nationale, sur quelques votes clés sur l’écologie et pour lesquels les scrutins ont été publics. Pourquoi ? Parce que, dans les faits, c’est avec cette famille politique que le candidat devrait aussi composer pour gouverner si il était élu.

Pour rappel, lors du précédent quinquennat, le bilan des député·es « non-inscrits » rattachés au parti « Debout La France » au titre du financement de la vie politique (dont Nicolas Dupont-Aignan lui-même) n’est pas glorieux.

Un point positif : les député·es rattachés à « Debout La France », dont Nicolas Dupont-Aignan, ont voté contre l’adoption du CETA, accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada néfaste pour l’environnement et le climat.

Mais, sur les quelques autres votes que nous avons pu analyser, le bilan n’est pas bon : ces député·es se sont abstenus ou ont voté pour la ré-autorisation des néonicotinoïdes (les pesticides tueurs d’abeilles) – Nicolas Dupont-Aignan s’est abstenu. Sur les conditionnalités écologiques aux aides publiques apportées aux grandes entreprises pendant la crise Covid, les député·es rattachés à « Debout La France » n’ont pas participé aux différents votes afférents. Ils n’ont pas participé non plus aux des différents votes relatifs à l’exclusion de l’huile de palme et de l’huile soja de la liste des « biocarburants » bénéficiant d’avantages fiscaux (les effets dramatiques de ces biocarburants de première génération sur le climat et l’environnement ont été largement démontré).

Pour plus de détails, voir nos données compilées pour les familles politiques des différent·es candidat·es, publiées en accès libre.

Voir les autres candidat·es

Aperçu de tous les candidats et candidates

Pour en savoir plus sur les critères que nous avons retenus, voir notre méthodologie.

Pour compléter et approfondir les programmes sur l’écologie des candidats et candidates à l’élection présidentielle 2022, voir également les analyses du Réseau Action Climat, dont Greenpeace France est membre, ainsi que la comparaison des propositions des candidat·es réalisée par l’Affaire du Siècle, avec Data For Good et le collectif Eclaircies pour sortir la France de l’illégalité climatique.

Les analyses ci-dessous se concentrent sur les programmes des candidats et candidates et ne traitent donc pas directement des conséquences du conflit en cours en Ukraine. Les enjeux de transition écologique et énergétique et de justice sociale prennent cependant une dimension supplémentaire dans ce contexte. Pour en savoir plus, voir notre article consacré aux questions environnementales liées à la guerre en Ukraine et à leur traitement par les responsables politiques.