[MOBILISATION] : Soyons nombreuses et nombreux à descendre dans les rues ce 16 mars ! Vous pouvez retrouver ici la carte des évènements prévus en France. Pour les personnes qui se mobilisent à Paris, rendez-vous dès 12h, Place du Trocadéro. Le cortège « Affaire du siècle » partira également du Trocadéro à 12h : rendez-vous au 87 rue Kleber pour nous rejoindre ! Retrouvez l’événement ici !
1. Nous sommes entrés dans l’ère de l’urgence climatique
Malgré l’alerte des scientifiques, les émissions de CO2 continuent de grimper au niveau mondial. Elles ont augmenté de 2,2 % par an entre 2005 et 2015 au niveau global. En 2017, la concentration de CO2 a atteint un niveau record (405, 5 ppm) – et nous attendons les chiffres pour 2018. Les 4 dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées au niveau mondial. Et 2018 l’année la plus chaude enregistrée en France depuis 118 ans !
Le GIEC a publié un rapport en octobre 2018 sur les impacts d’un réchauffement de +1,5°C (et au delà) et sur les actions à engager pour éviter ce réchauffement. Ses conclusions sont alarmantes : l’augmentation globale des températures est plus rapide et les conséquences du changement climatique plus graves que prévues.
Selon une étude publiée au début du mois de février 2019 par les météorologues britanniques du Met Office, un réchauffement global de +1,5°C par rapport aux niveaux pré-industriels pourrait même être atteint avant 2023.
Nouvelles épidémies, extinctions de masse, hausse brutale des inégalités, multiplication des sécheresses, désertification, pénuries d’eau, impacts sévères sur les récoltes, etc : ensemble, mobilisons-nous pour changer le système politique, économique et social – pas le climat !
2. Soutenir la jeunesse en grève pour le climat
Un rapport de l’organisation humanitaire espagnole DARA, commandé par le Climate Vulnerable Forum (CVF), montre que la crise climatique fait déjà de nombreuses victimes. Chaque année, la famine et les maladies qui résultent du changement climatique, auquel s’ajoute la pollution de l’air, serait responsables de plus de 5 millions de décès. Un chiffre qui pourrait atteindre les 6 millions de morts par an d’ici à 2030 si nous ne changeons pas de trajectoire.
Les jeunes du monde entier sont en première ligne : celles et ceux qui sont aujourd’hui à l’école, au collège, au lycée, à l’université vivront vraisemblablement sur une planète qui aura déjà été minée. Leur vie sera touchée de plein fouet par le changement climatique et ses impacts économiques et sociaux dévastateurs.
Ce sont aujourd’hui des dizaines de milliers de jeunes qui demandent aux responsables politiques des actions concrètes pour le climat. Un appel à la grève mondiale des jeunes pour le climat a été lancé : le vendredi 15 mars, collégien-ne-s, lycéen-ne-s et étudiant-e-s marcheront dans plus de 50 pays, en Europe de l’Ouest, des Etats-Unis au Brésil et au Chili, de l’Australie à l’Iran, de l’Inde au Japon, pour refuser une vie de peur dans un monde dévasté.
En France, plus de 129 évènements sont déjà prévus le 15 mars. Au lendemain de cette grève d’une nature et d’une ampleur inédite, le 16 mars, soyons nombreuses et nombreux pour soutenir cette jeunesse qui se lève pour le climat.
3. L’inaction de nos dirigeants ne peut plus durer
Les preuves scientifiques sont là. Les solutions sont là. Les technologies sont là. Et pourtant, les gouvernements du monde entier n’en font pas assez pour répondre à l’urgence climatique. À la COP24, en décembre dernier, les États ont, une fois de plus, manqué une occasion de répondre à l’urgence climatique.
Forte présence des lobbies et du secteur privé dans les couloirs de la COP, pays riches qui jouent la montre et préfèrent défendre leurs intérêts industriels dans un contexte international : les États ne sont pas parvenus à rehausser leurs ambitions climatiques et n’ont pour l’instant pas pris en compte le rapport spécial des scientifiques du GIEC de 2018 invitant à limiter le réchauffement du climat à +1,5°C.
En France, Emmanuel Macron a tenté de se construire une image de champion du climat. Mais la communication du président français et de son gouvernement ne résiste pas à l’épreuve des faits.
La démission de Nicolas Hulot, le feu vert donné à plusieurs projets climaticides (forages en Guyane, autorisation donnée à la raffinerie de Total à la Mède), l’aversion d’Emmanuel Macron pour toute régulation contraignante envers les entreprises, les reculs contenus dans les plans climat-énergie présentés (en contradiction avec la loi sur la transition énergétique et la croissance verte votée en 2015),le gel de la taxe carbone, son absence à la COP24, pourtant cruciale, ont démontré quelle était la stratégie inacceptable d’Emmanuel Macron sur le climat : le grand écart permanent entre les beaux discours et les actes.
Face aux 2 millions de soutiens de l’Affaire du siècle, le gouvernement français a fini par s’exprimer à la fin du mois de février. Mais ne l’a fait que pour discréditer l’initiative des ONG et ses 2 millions de signataires, verdir son action et appeler les français à une mobilisation collective autour de changements de comportements.
4. Réclamer une transition écologique juste et solidaire
La transition écologique ne doit laisser personne sur le bord de la route : elle doit être juste et porteuse de nouvelles solidarités. Nous devons contraindre celles et ceux qui nous gouvernent à protéger les intérêts de toutes et tous plutôt que ceux d’une minorité. Nous devons répartir les richesses pour garantir une existence digne pour chacune et chacun. Tout comme les dérèglements climatiques, répression, discrimination et violence sociale doivent être farouchement combattues.
Le 16 mars, mobilisons-nous pour demander un réel changement politique. Cela commence par une fiscalité socialement juste au service de la lutte contre le changement climatique, la possibilité donnée à toutes et tous de se déplacer proprement, le droit à une alimentation saine et durable pour toutes et tous, le développement massif des énergies renouvelables et la fin des cadeaux aux grandes entreprises !