- Mobilisation citoyenne lors du passage en appel des activistes Greenpeace qui s etait intoduits dans la centrale nucleaire de Cattenom en 2017

Nucléaire

Pas de prison ferme pour nos militant.es au procès de Metz

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Le 30 octobre, huit militant·es et un porte-parole de Greenpeace France ont été jugé·es en appel à Metz. En première instance, deux d’entre eux avaient été condamnés à de la prison ferme, les autres à cinq mois avec sursis. Leur crime ? Avoir dénoncé le risque nucléaire en allumant un feu d'artifice dans la centrale nucléaire de Cattenom, en Moselle. Ce mercredi 15 janvier à 14h, la Cour d’Appel de Metz a rendu son délibéré dans le procès de Greenpeace France.

Des jours amendes pour l’ensemble des prévenus et de lourdes amendes pour Greenpeace France

Les juges ont condamné les militant·es à des jours-amendes et Greenpeace France en tant que personne morale à de lourds dommages et intérêts. Pour la première fois, un salarié de l’association, Yannick Rousselet, porte-parole sur les questions nucléaires, est également condamné comme complice.

Pour Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France,  « cette décision reconnaît implicitement le bien-fondé de nos motivations et la réalité du danger nucléaire. En écartant les peines d’emprisonnement, les juges montrent qu’ils ont été sensibles à nos arguments et à la vague de soutien qui a accompagné ce procès. Nous regrettons néanmoins que nos militant·es activistes, qui ont agi dans l’intérêt général pour dénoncer les risques liés aux défaillances des centrales nucléaires françaises, n’aient pas été purement et simplement relaxés »

Par ailleurs, Greenpeace dénonce le fait qu’un de ses salariés soit condamné personnellement pour complicité sur la base d’un dossier vide à son encontre. « iI s’agit là d’une atteinte grave à notre liberté d’expression. Nous examinons les possibilités de former un pourvoi en cassation, poursuit Jean-François Julliard. Plus généralement, nous réaffirmons que cette action de désobéissance civile était nécessaire. Tant qu’EDF et l’Etat n’auront pas pris les mesures qui s’imposent pour assurer notre sécurité, nous continuerons à jouer notre rôle de lanceur d’alerte. »

 

 

 

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Octobre 2017, des militant·es de Greenpeace s’introduisent dans la centrale nucléaire de Cattenom et déclenchent un feu d’artifice au pied de la piscine d’entreposage de combustibles radioactifs. Cette action non violente a permis de démontrer les failles de sécurité dans cette centrale située à une trentaine de kilomètres de Metz.

Pour avoir lancé l’alerte, huit militant·e·s et un salarié avaient été condamné·es en première instance dont deux à de la prison ferme le 27 février 2018. Une triste première dans l’histoire de Greenpeace France.

Ces lourdes sanctions n’étaient pas acceptables ! Leur action s’est faite au nom de l’intérêt général, pour dénoncer l’irresponsabilité d’EDF. Ils et elles l’ont fait pour nous !

Les 9 de Cattenom ont donc décidé de faire appel : leur procès en appel s’est tenu à Metz le 30 octobre. Le jugement a été mis en délibéré et sera prononcé le 15 janvier 2020, à 14h.

Alors que la répression sévit à Bure et ailleurs à l’encontre du mouvement climat, Greenpeace appelle à rester mobilisé-e pour soutenir non seulement les 9 de Cattenom mais aussi l’ensemble des militant·es écologistes : leur place n’est pas en prison !

Face au risque nucléaire ou à l’urgence climatique, on ne se taira pas.

La désobéissance civile ne doit pas être réprimée quand c’est l’intérêt général qui est défendu.

Dénoncer le risque nucléaire, hier et aujourd’hui

Dans une série de podcasts, Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire à Greenpeace France, et plusieurs autres des 9 de Cattenom expliquent les origines de la lutte anti-nucléaire, les raisons et les motivations de leur engagement en faveur de l’environnement, et témoignent de leurs actions – dont celle de la centrale de Cattenom.

 

Cette action s’inscrit en effet dans le prolongement d’alertes lancées sur des problèmes majeurs de sécurité sur les installations nucléaires. Si les activistes ont pénétré dans la centrale nucléaire de Cattenom et déclenché un feu d’artifice, ils et elles l’ont fait avec un seul objectif : dénoncer les failles de sécurité déjà pointées du doigt à de multiples reprises. Les piscines d’entreposage de combustible usé, comme celle au pied de laquelle les activistes de Greenpeace France ont déclenché un feu d’artifice à Cattenom, sont très mal protégées et ne sont toujours pas bunkerisées, alors que se sont des bâtiments très chargés en radioactivité. Les militant·es de Greenpeace France ont organisé des rassemblements pour interpeller les autorités sur ce problème des piscines de combustible usé, ont dénoncé ces failles auprès des autorités, ont remis aux responsables un rapport confidentiel ces risques étaient détaillés… sans que ni EDF ni les autorités réagissent.

Suite à l’action à Cattenom, une Commission d’enquête parlementaire sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires a été ouverte. Dans son rapport publié en juillet 2018, elle a à son tour dénoncé le manque de transparence et les problèmes de sécurité dans le nucléaire. Plus récemment, plusieurs parlementaires issus de cette commission ont déposé une proposition de loi afin d’être habilité à contrôler la sécurité et la sûreté des installations nucléaires, estimant anormal que des informations importantes « soient soustraites à tout contrôle des élus de la Nation ».

Il est donc essentiel de soutenir celles et ceux qui dénoncent ces failles de sécurité nucléaire : les soutenir, c’est contribuer à donner l’alerte sur un problème qui nous concerne toutes et tous.

Merci de votre soutien aux #9deCattenom !

Vous avez été nombreux et nombreuses à afficher votre soutien avant et pendant leur procès à Metz :