Qu’est-ce que la « soupe plastique » de l’océan Pacifique ?

Océans

La « soupe plastique » de l’océan Pacifique nord, encore appelée « vortex de déchets », s’étend entre le Japon et les États-Unis sur une surface d’environ trois fois la France (1,6 million de km2). Quatre autres  « soupes » ont été identifiées dans d’autres océans, celle-ci étant la plus étendue.

À l’automne 2018, l’équipage de l’Arctic Sunrise s’est rendu sur place pour documenter de près cette soupe, composée essentiellement de microplastiques, c’est-à-dire de milliards de minuscules morceaux de plastique qui se sont dégradés sous l’effet du soleil, de l’eau de mer, etc.

Reportage photo : © Justin Hofman / Greenpeace.

Elle concentre de nombreux débris, pour l’essentiel des microplastiques, amassés par les marées et les courants marins qui les font tournoyer sans fin, sous l’effet de tourbillons géants. Cette soupe contiendrait 1 800 milliards de morceaux de plastique flottant, pour une masse de près de 80 000 tonnes.

Ces débris plastiques sont ingérés par les oiseaux, poissons et mammifères marins. Ainsi, de nombreux animaux ont été retrouvés morts, le ventre remplis de bouchons de bouteilles, de morceaux de briquets, de ballons… Via la chaîne alimentaire (les poissons que nous consommons, par exemple), ces microplastiques finissent par atterrir dans nos assiettes et donc dans nos propres estomacs…

Albatros retrouvé mort sur une plage des îles Midway (océan Pacifique nord), l'estomac rempli de plastiques. Septembre 2009.

Albatros retrouvé mort sur une plage des îles Midway (océan Pacifique nord), l’estomac rempli de plastiques. Septembre 2009. © Chris Jordan / CC BY 2.0

Comment s’en débarrasser ?

Le problème, c’est qu’il ne s’agit pas juste de nettoyer le plastique visible : 94 % des matières plastiques rejetées dans nos océans terminent sur le plancher océanique, à peine 1 % flottent à la surface et 5 % échouent sur les plages. Une seule bouteille plastique peut se fragmenter en plusieurs milliers de particules de microplastique… L’ampleur du problème est telle qu’il ne suffit malheureusement pas de se contenter de  « ramasser » les déchets visibles…

La seule solution, c’est d’arrêter de produire des contenants plastique à usage unique. Lorsque votre salle de bains est inondée, votre réflexe est d’abord de fermer le robinet avant de commencer à éponger ! Il faut donc changer nos modes de production et de consommation en amont.

Toute opération de nettoyage des plages doit être suivie par une analyse des déchets récoltés pour identifier les entreprises qui ont produit ces déchets au départ. Greenpeace fait campagne auprès de ces entreprises pour qu’elles se tournent vers des modes de production durables.





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