[RAPPORT] À qui profite la guerre ?
Comment les entreprises gazières tirent profit de la guerre en Ukraine
Le gaz naturel liquéfié (GNL), une énergie fossile qui aggrave la crise climatique, connaît un boom retentissant depuis la guerre en Ukraine. Dans une investigation intitulée “À qui profite la guerre ? Comment les entreprises gazières tirent profit de la guerre en Ukraine”, Greenpeace International analyse l’évolution du commerce de GNL entre les États-Unis et l’Union Européenne.
Ce rapport détaille un système énergétique toxique qui sert les intérêts des pollueurs, aux dépens des populations et du climat. Il expose toutes les parties du système, depuis les communautés qui souffrent de la fracturation hydraulique pour le gaz de schiste aux États-Unis, jusqu’aux intermédiaires de l’industrie gazière (le Réseau européen des gestionnaires de réseaux de transport, l’ENTSOG) qui manipulent et sapent les politiques climatiques et énergétiques européennes, en passant par les ménages qui devront une fois de plus mettre la main au porte-monnaie alors que les entreprises pétro-gazières engrangent des bénéfices records. Les États-Unis prévoient ainsi de doubler leur capacité d’exportation, tandis que l’UE fait plus que doubler sa capacité d’importation.
« Depuis le début de la guerre en Ukraine, les entreprises gazières se frottent les mains tandis que l’Union européenne, en passant de la dépendance russe à la dépendance américaine, maintient avant tout son addiction aux énergies fossiles. Pendant ce temps, notre capacité commune à maintenir des niveaux de réchauffement viables s’éloigne toujours davantage », commente Edina Ifticene, chargée de campagne Énergies fossiles chez Greenpeace France. Greenpeace demande l’arrêt immédiat du développement des contrats et des infrastructures gazières aux États-Unis et en Europe.