Par Edina Ifticene
Un trésor de biodiversité
Voici un aperçu de ce que nous avons pu admirer pendant une heure durant, à 90 mètres de profondeur, alors que notre petit robot se promenait dans le fond de l’océan à environ 135 km des côtes brésiliennes…
Ces images nous confirment ce que nous savions déjà : le Récif de l’Amazone est un trésor de biodiversité qui doit être préservé de la convoitise des compagnies pétrolières.
La justice s’en mêle
Comme nous l’avons découvert la semaine dernière, une concession pétrolière de Total se trouve en plein sur ce merveilleux récif… Or le géant français avait affirmé que sa concession la plus proche se trouvait à environ huit km du récif, et non en plein dedans.
Il n’en aura pas fallu plus pour que le procureur de l’État d’Amapá (l’État brésilien au large duquel se trouve le récif) s’insurge et recommande à l’administration brésilienne de ne pas donner à la compagnie Total les autorisations nécessaires pour faire ses forages.
Le seul moyen de garantir que les dommages environnementaux soient évités dans la zone est de ne pas accorder de licencele procureur de l’État d’Amapá (Brésil)
Le procureur a même affirmé que si les autorisations étaient délivrées contre son avis, il ne manquerait pas de prendre des mesures judiciaires. Nous pouvons donc compter sur la justice brésilienne pour défendre le récif à nos côtés !
Feu vert pour la Guyane !
Les récifs, c’est comme les nuages radioactifs… Il y a peu de chances qu’ils s’arrêtent aux frontières !
C’est pourquoi nous avions demandé, il y a quelques mois, à l’administration française l’autorisation d’explorer aussi les eaux guyanaises. Après une attente qui nous a parue interminable, nous venons enfin d’obtenir le feu vert !
La Guyane fait frontière avec l’État brésilien d’Amapá, au nord du Brésil. Il est donc possible que le récif que nous avons observé au large du Brésil se prolonge jusque dans les eaux françaises de la Guyane.
C’est ce que nous allons tenter de vérifier la semaine prochaine !
Pour ma part, il est temps de regagner le port et de céder ma place sur l’Esperanza à mon collègue François, qui reprendra aussi la plume de ce journal de bord. Si, comme moi, vous avez envie de savoir si les eaux guyanaises vont nous révéler d’autres secrets bien gardés, continuez à suivre le récit de cette expédition lors de sa prochaine étape en Guyane !
En attendant, vous pouvez continuer de nous soutenir : signez la pétition, partagez-la et géolocalisez-vous avec nous sur le Récif.
Au nom de tout l’équipage de l’Esperanza, je vous remercie de votre soutien !