L’IBAMA, qui avait déjà remis en question les documents fournis par Total, a 10 jours pour se prononcer, et peut potentiellement prendre une décision à même de sérieusement compromettre les plans de Total et de BP.
Le Procureur s’inquiète particulièrement des risques de marée noire et de fuite, inhérents aux activités de forage, qui menacent le Récif de l’Amazone encore mal connu ainsi que les pays voisins. Il recommande fortement que les plans de Total et BP soient tout simplement suspendus.
Même si le procureur ne peut pas arrêter de son seul fait la procédure en cours, cela reste un événement important nous permettant d’espérer une mise à l’arrêt des projets des pétroliers près du Récif de l’Amazone. L’IBAMA a jusqu’au 17 mai prochain pour répondre au procureur. Si elle suit ses recommandations, remettant en cause l’argumentaire fourni par Total et BP, ces derniers seraient alors dans l’obligation d’effectuer une nouvelle étude d’impact environnemental. Dans le cas contraire, le procureur a la possibilité de déposer un recours juridique.
Le Récif de l’Amazone, documenté pour la première fois grâce à une mission de l’Esperanza, a été qualifié par le National Geographic comme étant “une des découvertes les plus importantes en biologie marine de ces 10 dernières années”.
Cette annonce du procureur est un revers de plus pour Total et BP. Récemment, l’IBAMA avait récusé la modélisation de marée noire présentée par Total, la trouvant incohérente à de nombreux égards.
Le Récif de l’Amazone est un écosystème unique encore trop peu connu, et nous ne pouvons accepter que le moindre risque pèse sur lui.
Les négligences des pétroliers sont la preuve manifeste du mépris de ces entreprises pour ce biome unique, et ils seraient bien avisés de renoncer à leurs projets dès maintenant, avant de causer de réels dégâts.
En à peine quelques mois, plus d’un million de citoyen-ne-s à travers le monde ont déjà demandé à Total et BP d’abandonner leurs projets. Ce n’est que le début. Rejoignez le mouvement.