Alors qu’en ce moment même, le président de la République Nicolas Sarkozy est en déplacement au Tricastin, et que l’industrie nucléaire a lancé une grande entreprise de séduction pour enterrer toute mise en cause de l’énergie nucléaire, Greenpeace rend disponible aux internautes, aux citoyens, une application de visualisation du risque qu’ils encourent en cas d’accident nucléaire
PPI ? Pour protéger ou pour prétendre ?
Les plans particuliers d’intervention ou PPI sont l’ensemble des « contre mesures » que le préfet doit appliquer en cas d’accident sur un site nucléaire. Aujourd’hui, ces plans sont fondés sur un unique scénario d’accident et ils ne prennent en compte qu’une zone maximum de dix kilomètres.
L’application lancée par Greenpeace propose à l’internaute d’identifier quelle centrale nucléaire est la plus proche de chez lui, de visualiser la zone de PPI prévu par les autorités autour de la centrale, et quelle serait l’étendue de la contamination en cas de catastrophe de type Tchernobyl et Fukushima. Il suffit à l’internaute de se géolocaliser sur la carte, de sélectionner une région.
Les lyonnais pourront constater les quarante kilomètres, à peine, qui les séparent de la centrale du Bugey. Les parisiens, qui vivent à proximité de la centrale de Nogent-sur-Seine (100 km) pourront ainsi réaliser que si une catastrophe de type Tchernobyl se produisait dans cette centrale, 43,5 millions de personnes seraient concernées par la contamination. Alors que le Plan Particulier d’Intervention prévu, et visualisé dans l’application, ne concerne que 15 000 personnes.
Un outil pour savoir, comprendre, apprendre, mais aussi pour se mobiliser !
L’application permet aux citoyens d’interpeller Claude Guéant, ministre de l’Intérieur, afin que des mesures concrètes d’anticipation pour la protection de la population soient prises : le Gouvernement doit classer l’ensemble de l’Hexagone en zone de PPI afin de protéger au mieux ses concitoyens !
Rendez-vous sur https://www.greenpeace.fr/nucleaire/ppi/