Samedi 6 décembre, Nicolas Sarkozy se rendait à Gdansk pour rencontrer le Premier ministre polonais Donald Tusk et ses homologues de sept pays d’Europe centrale et orientale, afin de faire avancer les négociations sur le paquet climat/énergie européen.
La Pologne qui traîne des pieds
La Pologne a pris la tête d’une coalition où l’on trouve aussi la Bulgarie, la Hongrie, République tchèque, la Roumanie, la Slovaquie et les trois États baltes. Ces pays, qui produisent l’essentiel de leur électricité grâce au charbon, demandent de multiples dérogations, dont des droits à polluer gratuits. « Le refus de la Pologne de s’engager dans la lutte contre les changements climatiques est d’autant plus grave que ce pays accueille en ce moment même, à Poznan, à moins de 300 km de Gdansk, la 14e conférence des Nations unies sur le climat », déplore Karine Gavand, de Greenpeace France.
Ce que fait Nicolas Sarkozy
Actuellement à la tête de l’Union européenne, le président français porte une lourde responsabilité dans l’enlisement des négociations et envoie un signal très mauvais aux participants de la conférence des Nations unies sur le climat de Poznan. Permis de polluer gratuits octroyés à la Pologne et à l’Italie, grammes de CO2 accordés en bonus aux constructeurs automobiles allemands : au lieu de défendre les impératifs de la lutte contre les changements climatiques, Nicolas Sarkozy joue les pères Noël pour les pollueurs et a laissé les États membres de l’UE s’engluer dans la défense de leurs intérêts nationaux de court terme.
« Nous attendions une déclaration volontariste et ambitieuse de la part du Président français. Il s’est contenté de répéter à quel point les négociations sont difficiles, au lieu d’exiger des industries polluantes qu’elles paient pour leur pollution et de faire en sorte que cet argent soit alloué à la lutte contre les changements climatiques, notamment dans les pays en développement, reprend Karine Gavand. Malheureusement, ce n’est que Nicolas Sarkozy et pas « SarkObama » qui s’est manifesté aujourd’hui à Gdansk ! »
Ce que « SarkObama » ferait
Greenpeace dénonce le manque d’ambition de Nicolas Sarkozy notamment au travers de sa campagne « SarkObama ». « Réduire de 30 % les émissions de gaz à effet de serre en Europe ? Yes you must ! » : Greenpeace demande Nicolas Sarkozy de faire preuve de plus de volontarisme politique sous forme de clin d’œil, en reprenant un slogan et un visuel utilisés par Barack Obama durant sa campagne électorale.
Greenpeace appelle Nicolas Sarkozy à saisir la dernière opportunité que constitue le sommet des chefs d’État et de gouvernement européens organisé à Bruxelles les 11 et 12 décembre, pour redresser la barre sur le paquet climat/énergie.