Un trésor se cache au large des côtes brésiliennes : le Récif de l’Amazone. Cet écosystème unique a été mis au jour par des scientifiques seulement en 2016, et exploré pour la toute première fois par une équipe de Greenpeace en 2017.
En 2018, une deuxième expédition de Greenpeace a révélé que le récif s’étend également dans les eaux voisines de la Guyane !
Malheureusement, ce récif est menacé par des projets d’exploration pétrolière. Une marée noire dans la région serait catastrophique pour la faune et la flore du récif, mais aussi pour les côtes et les populations locales.
Votre mobilisation a payé : en 2018, l’administration brésilienne a refusé d’accorder aux compagnies pétrolières les autorisations nécessaires pour débuter leurs forages. Elle a également renoncé à mettre en vente de nouveaux blocs d’exploration pétrolière dans l’embouchure de l’Amazone pour l’année 2018. Côté guyanais, les ambitions de Total ont été avortées dans l’œuf.
Mais les géants pétroliers n’ont pas dit leur dernier mot : avec l’arrivée au pouvoir de Jair Bolsonaro au Brésil, début 2019, de nouvelles autorisations pouvaient être accordées aux compagnies pétrolières pour forer près du Récif de l’Amazone.
Nous n’avons pas renoncé. Nous sommes repartis en expédition en août et septembre 2019 au large de la Guyane, à bord de l’Esperanza, pour collecter de nouvelles preuves scientifiques de la richesse du récif et convaincre les autorités de la nécessité de le protéger.
Avec des scientifiques du CNRS, nous avons mis en évidence la présence d’une mégafaune marine exceptionnelle, dans les eaux guyanaises. Puis, avec une équipe de plongeurs professionnels, nous avons effectué les toutes premières plongées à une centaine de mètres de profondeur dans le Récif de l’Amazone.
Les images et les échantillons que nous avons recueillis sont autant d’arguments en faveur de la protection des océans !
Justement ! En 2023, un traité historique sur les océans a finalement été adopté par les Nations unies après presque vingt ans de négociations et d’intenses mobilisations de la société civile. L’objectif de protéger 30 % des océans du monde d’ici à 2030 est fixé.
Ce traité est une énorme victoire pour la protection des océans, et montre que le multilatéralisme a toujours sa place dans un monde de plus en plus divisé.