URGENT : Le gouvernement brésilien devrait se prononcer d’un moment à l’autre... Les droits des Mundurukus sur leur territoire vont-ils être officiellement reconnus ? Le cœur de l’Amazonie sera-t-il préservé ?
Plusieurs projets de construction de méga-barrages sont prévus dans la forêt amazonienne. Ces ouvrages pourraient inonder la région, détruire l’habitat des peuples autochtones et anéantir une biodiversité exceptionnelle. Grâce à la mobilisation de plus d’un million de citoyen-ne-s à travers le monde, la construction d’un premier barrage a été annulée. Nous devons aller jusqu’au bout. Plus nous serons nombreux à signer ce manifeste, plus nous mettrons la pression sur les autorités brésiliennes pour qu’elles abandonnent, une bonne fois pour toutes, tous leurs projets de barrages. Ne les laissons pas détruire l’Amazonie !
Le bassin du Rio Tapajós est un sanctuaire pour la biodiversité au sein de la forêt amazonienne. Certaines espèces d’oiseaux, de poissons et de mammifères ne vivent que dans le bassin du Rio Tapajós. D’autres, comme le dauphin rose de l’Amazone ou le jaguar, doivent pouvoir y circuler librement pour survivre. Tout barrage détruirait ce morceau de paradis.
Ensemble, préservons le fleuve Tapajós !
Des entreprises multinationales travaillent avec le gouvernement brésilien pour construire ces projets de barrage géant qui anéantiraient la rivière Tapajós. Elles représentent des intérêts puissants. C’est pourquoi nous avons besoin de millions de voix, au Brésil et ailleurs dans le monde, pour les arrêter.
Ensemble, combattons la cupidité des multinationales pour préserver le fleuve Tapajós.
Le Rio Tapajós, l’un des fleuves les plus importants de la forêt amazonienne, est en danger. Si l’un des projets de méga-barrage qui menaçait le fleuve vient d’être abandonné, quatre sont en encore en préparation. S’ils devaient voir le jour, ils saccageraient l’habitat du peuple Munduruku et une biodiversité rare et précieuse. C’est pourquoi le gouvernement brésilien doit aujourd’hui reconnaître officiellement le territoire ancestral des Mundurukus, de sorte qu’aucun autre projet destructeur ne puisse plus le menacer.
La rivière Tapajós, l’une des dernières rivières amazoniennes non aménagées, est la nouvelle cible du gouvernement brésilien, qui veut y construire des centrales hydroélectriques, en plus de voies navigables et de ports. Au moins 40 barrages sont en construction ou en projet dans le bassin de l’Amazone. Cinq d’entre eux sont prioritaires pour le gouvernement. L’un d’eux vient d’être abandonné, mais il en reste quatre autres. Les populations locales sont bien au fait des conséquences sociales et environnementales des barrages dans les régions concernées : celles-ci se répètent en effet à chaque nouveau projet.
La destruction de la biodiversité, le déplacement forcé de communautés traditionnelles, le trafic de stupéfiants et la prostitution sont quelques-uns des effets concrets des barrages. Mais d’autres conséquences négatives se font également sentir, comme une accélération brutale de la déforestation (2 235 km2 de forêt sont directement menacés par le projet), accompagnée de l’ouverture de routes illégales et de l’invasion des terres indigènes par des mineurs, des braconniers et des forestiers.
En conclusion, le «progrès» annoncé, principal argument avancé auprès des populations locales pour les convaincre des «avantages» des nouvelles centrales, n’a jamais été observé pour aucun projet de centrale hydroélectrique en Amazonie.
La rivière Tapajós prend sa source dans l’État du Mato Grosso et sinue sur 800 km dans l’État du Pará occidental, avant de se jeter dans l’Amazone. Elle régit la vie de milliers d’indigènes et de riverains, et rythme l’existence des habitants des villes qu’elle traverse comme Itaituba et Santarém.
La rivière et ses crues annuelles constituent la principale source de vie dans ces communautés et offrent un habitat à une faune et une flore d’une inestimable biodiversité, très peu protégée encore. Par ailleurs, seulement quatre des 19 territoires indigènes concernés ont à ce jour fait l’objet d’une reconnaissance officielle. Ce n'est pas par hasard si le ministère de l'Environnement (MMA) a choisi le bassin du fleuve Tapajós comme zone prioritaire pour la conservation du biotope amazonien.
Les barrages de la rivière Tapajós seront édifiés au cœur de l’Amazonie, région dont la biodiversité est immense et qui est d’une importance capitale pour la conservation de la biodiversité : 302 espèces de papillons, 1467 espèces végétales, 109 espèces d’amphibiens, 600 espèces d’oiseaux, 75 espèces de reptiles, 95 espèces de mammifères et 352 espèces de poissons vivent dans ce biotope. Cela vous donne une idée de l’ampleur du trésor à préserver.
Il est essentiel que nous remettions en question l'absence de participation de la société civile et des communautés dans ces prises de décision.
Il est également urgent de modifier la voie empruntée par le Brésil pour développer son mix énergétique, lequel se dirige aujourd’hui vers une dépendance grandissante à l’énergie hydroélectrique. Or, le Rio Tapajós n’est pas qu’une rivière. C’est un héritage environnemental et culturel pour l’ensemble des Brésiliens et le moyen de survivre pour les Mundurukus. Il faut donc que le Brésil respecte les droits des communautés et s’engage dans la voie des énergies renouvelables authentiques et respectueuses des populations.
Greenpeace s’oppose à la construction de centrales hydroélectriques de grande taille dans des écosystèmes comme l’Amazonie à cause de leurs conséquences irréversibles sur la biodiversité et sur le mode de vie des populations locales. Nous plaidons pour que le Brésil explore plus avant son énorme potentiel en sources renouvelables et propres, comme l’éolien, le solaire et la biomasse, plutôt que de concentrer ses ressources sur l’expansion de l’hydroélectricité. Il n’y aura pas de transition énergétique valable dans les prochaines années si elle doit se faire au détriment d’autres paramètres humains et environnementaux. Il est donc important de tracer des lignes rouges dès aujourd’hui.
Le gouvernement brésilien, qui prévoit de construire plus de 40 barrages, dans le bassin du Rio Tapajós en premier lieu. Mais aussi les entreprises multinationales susceptibles de fournir les éléments principaux des barrages, comme les turbines de haute technologie pour convertir la force hydraulique en électricité. Notamment l’allemand Siemens, au siège duquel nous menions une action le 13 avril 2016 pour lui demander d’abandonner ses plans éventuels. Côté français, nous retrouvons des entreprises comme EDF, Engie, General Electric Renewable Energy (ex-Alstom)...
Les compagnies d’assurance et de réassurance ainsi que les banques sont d’autres composants clés de ce marché, car elles sont incontournables pour garantir les énormes investissements nécessaires pour concrétiser de tels projets.
Nous pouvons nous servir de l’élan de notre mouvement «Sauvons le cœur de l’Amazonie» pour défendre ce fragile et unique écosystème et pour le protéger tant qu’il en est encore temps. En nous opposant à la construction du barrage de São Luiz do Tapajós, nous avons obtenu une première victoire. Mais la bataille continue.