Ce n’est pas la première fois que Greenpeace se rend en Arctique : il y a sept ans, nous lancions une grande campagne internationale pour la protection de cet espace. Depuis, de nombreux obstacles ont été franchis et des victoires d’étape ont été obtenues.
1) Shell ne forera pas en Alaska
En 2015, des activistes de Greenpeace déploient, sur une plateforme pétrolière affrétée par Shell, une banderole réalisée à partir des millions de signatures récoltées sur la pétition Save The Arctic.
2) Nous avons barré la route à toute une flotte de navires pratiquant le chalutage en eaux profondes, en mer de Barents
Navire pratiquant le chalutage en eaux profondes, en mer de Barents.
3) Arrêt des explosions sismiques dans l’Arctique canadien
Le M/V Akademik Shatskiy en train de procéder à des tests sismiques au nord-est du Groenland (2015).
En juillet 2017, la communauté Inuit de Clyde River, qui se battait contre cette pratique, a remporté son procès devant la Cour suprême canadienne.
4) Greenpeace Nordic et l’association Natur og ungdom (“Nature et Jeunesse”) en procès contre le gouvernement norvégien
Des kayakistes protestent en mer de Barents. Le globe contient des messages en provenance du monde entier demandant au gouvernement norvégien de mettre fin à l’exploration pétrolière en Arctique (2017).
5) Des millions de signatures pour la création d’une réserve marine en Arctique
Ces sept années de campagne ont aussi donné naissance à un vaste mouvement citoyen rassemblant près de 9 millions de personnes.
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En 2013, une capsule temporelle contenant 2,7 millions de signatures a été enterrée au Pôle Nord.
Et maintenant ?
Notre travail en Arctique n’est pas terminé. Nous devons rester mobilisé.e.s et poursuivre nos efforts pour préserver cet écosystème fragile. L’océan Arctique se réchauffe près de deux fois plus vite que la moyenne. Réchauffement des océans, montée des eaux et acidification affectent les ours polaires, les sternes de l’Arctique, les narvals… Tristement, les industriels considèrent toujours la fonte des glaces comme une aubaine pour aller toujours plus loin en Arctique et en piller les ressources, alors qu’elle devrait être un signal d’alarme résonnant dans les oreilles des responsables politiques pour qu’ils passent à l’action. Les plateformes pétrolières parsèment encore la région, de la Russie au Canada, sauf que nous ne pouvons plus nous permettre de brûler du pétrole de manière inconsidérée.
La route est encore longue et il ne nous reste plus beaucoup de temps. Nous devons faire bloc pour protéger les océans. Ils sont un de nos meilleurs alliés contre les dérèglements climatiques. Nous sommes donc retournés dans l’océan Arctique avec des experts scientifiques pour nous aider à mieux comprendre les impacts des changements climatiques sur cet écosystème marin.
Le dernier rapport de l’IPBES (ONU) est alarmant et confirme la 6ème extinction de masse. S’il est frustrant pour nous de devoir encore et toujours répéter aux responsables politiques que la situation est critique, il reste néanmoins essentiel de rappeler que nous pouvons encore empêcher un effondrement total. Pour les océans, la solution est claire : en protégeant au moins 30 % des océans d’ici 2030, nous parviendrons à protéger tous les écosystèmes marins en renforçant leur résilience, du Pôle nord au Pôle sud.
Les États membres des Nations unies discutent de l’adoption d’un traité international sur la haute mer. Elle représente 61% de la surface des océans et ne fait l’objet de pratiquement aucune réglementation. C’est une opportunité unique pour les responsables politiques de montrer leur courage et leur détermination à préserver la planète et à lutter contre les dérèglements climatiques. Les décisions prises dans le cadre de ces discussions sont décisives et traceront de la voie à suivre pour les gouvernements et les industries pour les dizaines d’années à venir. Nous ne pouvons pas nous permettre de manquer cette opportunité.
Prochainement, c’est en Guyane que nous nous rendrons pour préparer la suite de cette grande expédition de 12 mois.
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(crédit photographique : © Christian Åslund / Greenpeace)