
Transports routiers
Comment réduire la pollution et les émissions de CO2 liées aux transports routiers ?
La voiture est aujourd’hui omniprésente dans notre quotidien, à tel point qu’il est très difficile de s’en passer selon son lieu de résidence, son travail ou ses modes de vie. Les transports routiers sont pourtant très polluants, responsables en grande partie du changement climatique et de la pollution de l’air. Comment favoriser la liberté de déplacement tout en limitant notre impact environnemental ?
Quels sont les impacts environnementaux des transports routiers ?
De la production des véhicules à leur fin de vie, les moyens de transports routiers ont un impact environnemental majeur. Transformer le secteur des transports est un impératif écologique, sanitaire et social.
Les transports routiers, premiers émetteurs de gaz à effet de serre
Le secteur des transports est le principal émetteur de gaz à effet de serre en France, représentant près de 30 % de leur totalité. La très grande majorité de ces émissions de CO2 est due au transport routier, avec en tête les voitures particulières, suivies des poids lourds.
La pollution de l’air : un problème de santé majeur
Le transport routier est aussi le mode de transport qui émet le plus de pollution dans l’air : un cocktail d’oxyde d’azote (ou NOx), de cuivre, de zinc et de particules fines particulièrement nocives pour la santé. Chaque année, près de 40 000 décès seraient liés aux particules fines, en grande partie générées par le transport routier.
De la production à la circulation, des conséquences sur l’environnement
Le transport routier, que ce soient les voitures de particuliers ou les camions, a un impact environnemental sur toute la chaîne, de la production des véhicules (qui nécessitent l’extraction de matières premières, y compris pour les voitures électriques) à leur fin de vie, en passant par les infrastructures nécessaires à leur fonctionnement (routes, comme la très contestée A69, et stationnements qui détruisent des écosystèmes) et l’énergie dont les véhicules thermiques ont besoin pour rouler.
Quelles solutions pour limiter les impacts environnementaux des transports routiers ?
Nos sociétés sont extrêmement dépendantes de la voiture et du transport routier. Sortir de cette dépendance est un défi considérable qui ne peut pas se limiter à des solutions techniques. Cela ne peut pas non plus reposer uniquement sur la responsabilité des individus mais doit impérativement être accompagné par des politiques publiques ambitieuses. Il faut une véritable transformation de nos usages et un ensemble de mesures sociales et écologiques, pour ne laisser personne sur le bord de la route.
La voiture électrique n’est pas la solution miracle
Les véhicules à moteurs thermiques (essence ou diesel) génèrent gaz à effet de serre et pollution de l’air. Les véhicules électriques, eux, n’émettent ni gaz à effet de serre, ni particules fines en roulant, ce qui leur donne un avantage sur le plan écologique. Mais comme pour leurs équivalents thermiques, la production d’un véhicule électrique est loin d’être neutre, notamment du fait des batteries. La voiture électrique, même si elle présente des avantages, ne peut donc être la seule et unique solution.
Réduire le parc automobile et changer nos usages
La priorité est de réduire le nombre de véhicules en circulation. Remplacer tous les véhicules thermiques existants (près de 37 millions rien qu’en France) par leur équivalent électrique serait un désastre sur le plan écologique, ne serait-ce qu’en raison de l’exploitation minière liée aux batteries et de la gestion compliquée de leur fin de vie. L’électrification du parc automobile doit donc s’accompagner d’une baisse du nombre de voitures et d’un retour à des formats plus économes, plus petits et moins lourds. Cela ne peut être possible que grâce à des politiques publiques fortes qui développent et soutiennent des alternatives sérieuses.
Proposer des alternatives sérieuses à la route
Il est aujourd’hui encore très difficile de se passer de voitures et de transports routiers dans de nombreux territoires. Aménager des pistes cyclables sécurisées et continues, rouvrir des lignes de train et d’autres transports en commun, encourager l’autopartage et le covoiturage, développer le fret ferroviaire sont autant de solutions possibles. C’est aussi l’ensemble des politiques d’aménagement du territoire qu’il faut repenser, pour rapprocher les services publics des citoyennes et citoyens, faire revivre des activités et des commerces dans des zones délaissées, etc. Cela demande des investissements et une volonté politique forte qui font totalement défaut aujourd’hui.
Produire localement des véhicules abordables et adaptés aux besoins réels
Même en limitant son usage et en encourageant les modes de transports alternatifs, la voiture va continuer d’occuper une place importante dans nos vies. Quelle voiture exactement ? Le véhicule miracle n’existe pas, mais des petits véhicules électriques légers, abordables et produits localement répondraient à une grande majorité des besoins. Alors que la tendance est aux gros SUV, très coûteux et polluants, et à la production délocalisée désastreuse pour les emplois, il est urgent que les constructeurs et les pouvoirs publics privilégient des petits véhicules répondant à la fois aux enjeux écologiques et sociaux.
Que faire à son échelle pour réduire la pollution et les émissions de CO2 liées aux transports routiers ?
Changer ses habitudes de transports
La grande majorité d’entre nous n’a malheureusement pas la possibilité de faire ses déplacements quotidiens à pied, à vélo ou en transports en commun, bien souvent faute d’infrastructures adéquates. Des solutions simples existent malgré tout : partager un même véhicule, faire du covoiturage, rendre service à son voisinage et à ses collègues non motorisés, regrouper ses achats pour limiter les déplacements, par exemple.
Opter pour des véhicules plus légers et moins polluants
Quand on n’a pas d’autre choix que de se déplacer en voiture, il faut autant que possible opter pour des véhicules électriques les plus légers possibles, tout en tenant compte de ses besoins et d’autres critères environnementaux (site de production, matériaux, recyclage…). Les voitures électriques comme thermiques ont pris du poids ces dernières années, ce qui a tendance à alourdir leur impact environnemental.
Militer à nos côtés pour des politiques de transports sociales et écologiques
Pour défendre l’environnement sur le terrain, lutter contre des projets routiers néfastes ou contribuer à faire connaître les alternatives aux transports routiers, vous pouvez rejoindre un groupe local de Greenpeace France.
Soutenir nos actions pour des transports moins polluants
En soutenant financièrement Greenpeace, qui ne dépend que des dons de ses adhérents et adhérentes, vous nous permettez de poursuivre notre travail d’investigation et de plaidoyer pour jouer notre rôle de contre-pouvoir et ainsi faire pression sur nos responsables politiques. C’est essentiel pour continuer notre combat pour des transports moins polluants.
Écologie et avion sont-ils compatibles ?
Essayez notre moteur de recherche !
rechercherDécouvrir
S’informer
Agir
L'actualité environnementale décryptée : découvrez la newsletter de Greenpeace.
Rejoignez plus d'un million de personnes en France et, vous aussi, agissez pour la planète !