Quinze des vingt-huit Etats membres de l’Union Européenne, représentant 74% de la population européennes, ont décidé d’interdire l’utilisation de ces trois produits tueurs d’abeilles pour l’ensemble des usages en plein champ. Mais la mobilisation n’est pas terminée ! Plusieurs néonicotinoïdes comme le sulfoxaflor, ou des insecticides particulièrement dangereux pour la biodiversité et les équilibres écologiques, sont toujours autorisés au sein de l’Union européenne.
Pour éviter que ces trois produits interdits soient désormais remplacés par d’autres tout aussi dangereux, l’Union Européenne doit au plus vite :
- Bannir l’utilisation des tous les produits néonicotinoïdes;
- Appliquer des standards stricts et ambitieux d’évaluation des risques pour tous les pesticides existant sur le marché; et
- Réduire drastiquement l’usage des pesticides et des produits phytosanitaires, pour soutenir et développer les méthodes agroécologiques de lutte contre les parasites.
En France, l’interdiction de tous les néonicotinoïdes a été inscrite dans la loi et devrait entrer en vigueur à partir de septembre 2018. Cependant, des dérogations seront possibles sur certains usages jusqu’au 1er juillet 2020. Il convient de garder en mémoire qu’en octobre 2017, l’Agence Française de Sécurité Sanitaire (ANSES) avait autorisé deux nouveau insecticides à base de sulfoxaflor. Cette décision avait été annulée en urgence par le tribunal administratif de Nice quelques semaines plus tard.