Greenpeace France ne travaille pas spécifiquement sur le sujet des bateaux de croisière. En revanche, d’un point de vue climatique, Greenpeace décourage fortement le recours aux bateaux de croisière pour plusieurs raisons :
- ils contribuent fortement au changement climatique : les émissions / km / passager sont en moyenne d’environ 390g de CO₂ /km selon une étude néo zélandaise, soit 6 fois plus que le ferry, et 2,4 fois plus que l’avion, si on se base sur les chiffres de l’agence européenne de l’environnement.
- ils contribuent également aussi beaucoup à la pollution de l’air comme le révèle cette étude de l’association Transport & Environnement.
Le recours aux bateaux de croisière pour voyager pose aussi la question de la sobriété : alors que l’urgence climatique est très réelle, est-ce vraiment pertinent et nécessaire de continuer à les utiliser ?
Leur “gigantisme” (ces bateaux sont énormes) les rend extrêmement polluants à construire, ils disposent de plusieurs piscines chauffées à bord, ils consomment du fuel lourd très émetteur de CO₂…
Et contrairement aux ferrys, qui sont essentiels pour connecter les îles, les bateaux de croisière n’ont aucune utilité en dehors du loisir.
D’ailleurs, selon l’Agence européenne de l’environnement, les ferrys émettent près de trois fois moins de CO₂ que l’avion : environ 60 g de CO₂ par km et par passager, contre 160 g en avion.
Néanmoins, les ferrys rejettent notamment des particules ultrafines, dangereuses pour la santé humaine, aussi bien à bord qu’à proximité des ports (Source : FNE, 2018).
Tant qu’ils n’auront pas l’obligation d’agir contre cette pollution, il sera difficile de considérer le ferry comme un mode de transport écologique.